Le conseiller aux États vaudois Pascal Broulis compte interpeller le Conseil fédéral avec un ambitieux projet, le lundi 9 septembre, révèlent les titres de TX Group/Tamedia. L'élu du Parti libéral-radical (PLR) souhaite savoir combien coûterait une liaison directe Lausanne-Londres, qui passerait par Genève et prendrait moins de six heures.
La Confédération serait-elle prête à débloquer un budget pour des infrastructures à l'étranger — comme elle l’a fait pour le TGV en modernisant la ligne du Haut-Bugey, rappellent nos confrères?
Les sept sages ont déjà livré quelques réflexions à ce propos à la fin du mois d'août. Et, malgré l'enthousiasme des CFF et du député libéral-radical, le chemin semble (pour le moment) semé d'embuches.
Trop cher, trop compliqué?
Pour les sept Sages, la mise en place d'une telle liaison, c'est surtout beaucoup de défis. Ils évoquent entre autres les adaptations nécessaires dans les gares pour créer des zones de contrôle des passeports — le Royaume-Uni étant hors de l'espace Schengen. Et les travaux déjà prévus en gare de Genève, par exemple, qui compliqueraient plus encore l'intégration d'une telle ligne, à court terme.
Côté financement, si la Confédération se dit prête à «ouvrir les cordons de la bourse pour financer les nouvelles installations de sécurité dans les gares», comme le rapportent nos confrères, elle n'envisage pas de financer des infrastructures à l’étranger. Et cela s'applique aussi à une éventuelle liaison directe avec Londres.
Quoi qu'il en soit, les CFF, forts du constat que Londres est la destination aérienne la plus demandée au départ de la Suisse, ne comptent pas lâcher l'affaire. Pour la compagnie ferroviaire, c'est sûr, il y a un marché à prendre. Elle promet de livrer une étude détaillée quant à la faisabilité du projet d'ici à la fin de l'année.