La polémique a fait rage tout le mois d'octobre de l'autre côté de la Sarine. Lors de l'annonce de son départ, le conseiller fédéral Ueli Maurer avait déclaré que cela lui était égal si une femme ou un homme lui succédait au gouvernement. «À condition que ce ne soit pas un 'ça'», avait osé le Zurichois en conférence de presse.
La réaction avait été immédiate de la part de la communauté LGBTQIA+, directement visée. Le «Réseau transgenre» avait exigé des excuses de la part du ministre démissionnaire. Il ne les obtiendra pas, a assuré le ministre des Finances de 71 ans, samedi à Reussbühl (LU) à l'occasion du congrès du parti.
«Décadence de la société»
Selon Ueli Maurer, le «test» a fonctionné: le fait qu'un petit mot ait engendré une telle polémique prouve la «décadence de la société». Le Zurichois assure qu'il n'a cure du genre d'une personne. Mais, selon lui, la colère des «indignés permanents» prouve qu'ils ne se soucient pas des vrais problèmes, comme les enfants qui meurent de faim chaque jour ou la guerre en Ukraine.
Selon ses propres dires, outre l'immigration, la «culture du woke» est le plus grand danger. «On se précipite sur des détails au lieu de s'occuper des grands problèmes», assène Ueli Maurer.
À l'occasion de l'assemblée des délégués de son parti, le septuagénaire a relevé que la Suisse se trouvait dans une excellente situation «parce qu'elle a conservé son indépendance grâce à l'UDC». Il a invité à répandre le virus de l'UDC, «qui rend heureux et ne nécessite ni vaccin, ni masques».
De son côté, le président du parti, Marco Chiesa, s'en est pris à «la politique rose-verte». Et a appelé à la mobilisation face au contre-projet à l'initiative des glaciers.