Elle ne s'est vraiment pas laissée faire... Une étudiante dyslexique de 22 ans a été jusqu'au Tribunal fédéral (TF) pour contester le refus de l'Université de Berne de lui accorder un aménagement de son test d’entrée, rapporte «20 minutes».
La jeune femme voudrait se lancer dans des études de vétérinaire. Diagnostiquée avec une forte difficulté de lecture, elle avait demandé un tiers de temps en plus, appuyé par une attestation médicale. Malgré cet avis, l’Université a rejeté la demande, invoquant l'impossibilité d'évaluer objectivement la pertinence d'un temps additionnel, écrit le quotidien.
Lire vite, pas utile quand on est véto
Dans son arrêt, rendu public vendredi, le TF a jugé que l’étudiante était bien désavantagée par sa dyslexie et que l’Université devait revoir sa position. L’Université de Berne avait argumenté que le test d’entrée évalue la résistance au stress, un critère crucial en médecine et vétérinaire.
Pourtant, le TF a relevé que l’Université accepte déjà de tels aménagements pour ses examens internes, soulignant que la rapidité de lecture n’est pas une condition essentielle au métier de vétérinaire. Le Tribunal fédéral n’a cependant pas statué sur le temps additionnel exact à accorder. Il demande à ce que des experts évaluent la situation.