La base du PS a enfin pu se réunir physiquement samedi en présentiel pour la première fois depuis les restrictions liées au Covid-19. Au menu des discussions, une réforme des structures du parti.
En ouverture de la réunion, les coprésidents Mattea Meyer et Cédric Wermuth ont rappelé la crise des réfugiés en Afghanistan. Ils ont critiqué le manque de sensibilité de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter qui a refusé d'accueillir largement les Afghans menacés.
Au plan interne, la pandémie de coronavirus a révélé les inégalités entre hommes et femmes, selon la direction socialiste. Le travail des soins, effectué principalement par les femmes, est toujours aussi mal payé et non reconnu. Et pourtant, c'est grâce à elles que les banques, les entreprises et les usines ont pu continuer de tourner. Le PS s'engage pour plus d'égalité en faveur des femmes.
Assurer une planète aux générations futures
Le PS est déterminé à assurer aux générations futures une planète sur laquelle elles pourront vivre. Les banques et les assurances ne doivent plus se soustraire à leurs responsabilités.
En tant que centre financier, la Suisse a une grande responsabilité dans la lutte contre la destruction de l'environnement. Dans ce contexte, le PS entend lancer l'année prochaine une initiative populaire pour une place financière socialement et écologiquement responsable.
Quant à l'initiative 99% des Jeunes socialistes, elle exige quelque chose d'élémentaire: taxer plus équitablement les revenus du capital par rapport à ceux du travail. Cela permettrait de soulager ceux qui travaillent et de financer des prestations qui profiteraient à tous comme l'AVS.
Salaires minimums
Le PS se battra aussi pour des salaires minimums dans les cantons. «Nous réfléchissons également à une réforme de la prévoyance vieillesse qui sécurise les retraites. Cela passerait par un renforcement de l'AVS à la charge des deuxième et troisième piliers.
Le monde vit en état de crise permanente, selon le PS. Toutes ces crises ont des causes différentes. Mais elles sont toutes liées par un mode de production économique qui ne met pas l’humain et la nature au centre, mais qui les exploite. Pour les coprésidents, la droite défend les privilèges des puissants et des propriétaires. C'est le PS qui «se bat pour la liberté».
(ATS)