«Les syndicats en voulaient manifestement plus, notamment limiter davantage le marché du travail», avance Valentin Vogt dans une interview publiée mercredi dans les journaux alémaniques de Tamedia. Et le président de l'Union patronale suisse (UPS) d'ajouter que les syndicats voulaient un abaissement du quorum des employeurs pour les conventions collectives, une protection contre le licenciement pour les employés les plus âgés ainsi que d'autres mesures négatives pour le marché du travail.
«Les possibilités ont été épuisées»
Les possibilités de s'accorder avec les syndicats dans le droit du travail ont été épuisées, estime-t-il. Et de relever des points problématiques comme la flexibilisation du temps de travail. «Ceux qui consultent leurs courriels à la maison après le travail ne peuvent pas le faire en raison d'un droit du travail complètement dépassé car c'est considéré comme du temps de repos», déplore-t-il.
Il rappelle que les syndicats ont publiquement menacé de combattre par référendum toute modification de la loi sur le travail. Cela doit cesser, estime-t-il. «Peut-être qu'un jour il faudra demander au peuple s'il est juste que le fait de répondre à ses courriels le soir à la maison constitue une infraction à la loi», ajoute-t-il.
L'économie suisse en perte de vitesse
Concernant les défis auxquels l'économie doit faire face suite à l'échec des négociations sur l'accord-cadre avec l'UE, Valentin Vogt indique que l'Union patronale, en collaboration avec Economiesuisse, planche sur un programme de politique économique.
Année après année, la Suisse perd du terrain dans les comparaisons internationales, note-t-il. L'économie doit redevenir plus compétitive. Un ensemble de mesures est envisagé. Le président de l'UPS explique qu'il s'agira notamment de renforcer le libre échange avec les pays tiers. Augmenter les contingents issus de ces pays permettra d'atténuer le manque de travailleurs qualifiés, estime-t-il. Un taux de TVA unique figure également parmi les mesures envisagées.
(ATS)