«Marco Solari (président du Festiva Locarno, ndlr) achevant également son mandat, je vais demander de nous faire transporter 2 des 8000 chaises de la Piazza Grande dans un petit local à la Cinémathèque suisse, pour y voir des films ensemble tranquillement», a déclaré Alain Berset dans son dernier discours prononcé pour l'ouverture du Festival à La Magistrale de Locarno avant de rejoindre la Piazza Grande.
Le Fribourgeois a parlé d'un cinéma suisse qui a repris des couleurs. Reconnu à l'étranger «comme à la Berlinale l'an dernier», il va sous peu bénéficier de la manne de la Lex Netflix, soutenue par le peuple l'an dernier.
Marco Solari, qui a souligné le pouvoir du cinéma de véhiculer la vérité, a remercié Alain Berset pour son engagement en faveur du 7e art.
La 76e édition s'est ouverte un peu plus tôt mercredi après-midi avec une rétrospective consacrée au cinéma mexicain des années 1940-60. «Olimpiada en México» (1969) d'Alberto Isaac a été suivi dans la soirée par d'autres films, comme «El gran campeón» (1949) de Chano Urueta.
17 films sont en lice pour le Léopard d’or
Sur les quelque 210 films projetés jusqu'au 12 août, 17 sont en lice pour le Léopard d’or. Dont «Dammi», du Français Yann Demange, dans lequel Riz Ahmed joue au côté d'Isabelle Adjani, en ouverture mercredi soir. Mais l'acteur-vedette britannique, d'origine pakistanaise, ne vient pas recevoir un prix à cause de la grève à Hollywood.
On ignore si l'actrice australienne Cate Blanchett sera également sur place pour présenter un film dont elle est la productrice : «Shayda», qui s’intéresse au destin d’une mère iranienne et de sa fille, forcées à l’exil.
Le réalisateur britannique Ken Loach ne devrait lui pas faire faux bond à la manifestation locarnaise. Il est annoncé pour la projection de «The Old Oak», son long métrage présenté en mai dernier en compétition à Cannes.
Sur la Piazza Grande, les afficionados pourront encore voir «Continent magnétique» du cinéaste et biologiste français Luc Jacquet ("La Marche de l’empereur") ou «La Voie royale» du Valaisan Frédéric Mermoud après notamment la série «Criminal: France», diffusée sur Netflix.
Un Suisse en compétition internationale
Côté suisse, une trentaine de films et de co-productions seront proposés dans les différentes catégories du festival. Des courts-métrages de toutes les écoles de cinéma en Suisse seront aussi dévoilés.
Le réalisateur vaudois et portugais Basil Da Cunha est le seul cette année à défendre les couleurs helvétiques dans la compétition internationale pour le Léopard d'or, dont l'acteur français Lambert Wilson préside le jury.
(ATS)