Nouveaux noms sur la liste
La Suisse sanctionne le «boucher de Boutcha»

Vendredi, le Conseil fédéral a repris le sixième paquet de sanctions de l'UE et a sanctionné de nouvelles personnes. Parmi elles figurent une femme oligarque, mais aussi un criminel de guerre présumé.
Publié: 11.06.2022 à 06:07 heures
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Dernière mise à jour: 11.06.2022 à 06:48 heures
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Azatbek Omourbekov, le «boucher de Boutcha», est désormais sur la liste des sanctions suisses.
Sermîn Faki

En reprenant les actions punitives de l'UE contre la Russie et la Biélorussie cette semaine, la Suisse a ajouté plus de 100 autres personnes et entreprises à la liste des sanctions. Celles-ci ne peuvent désormais plus entrer en Suisse ou y transiter. De plus, leurs avoirs dans des banques helvétiques sont gelés. Il est interdit de mettre à leur disposition, directement ou indirectement, des fonds ou d'autres valeurs patrimoniales.

La liste comprend entre autre Aleksandra Melnitchenko. C'est par son entremise que son mari, l'oligarque russe Andrei Melnitchenko, pouvait jusqu'à présent contourner les sanctions.

Ils seraient derrière le massacre de Boutcha

À présent, la liste comprend également des soldats et des combattants russes tenus pour responsables de crimes de guerre commis dans le village ukrainien de Boutcha, comme les tortures, les viols et les meurtres de civils.

En tête de liste se trouve Azatbek Omourbekov. Ce colonel de l'armée russe aurait dirigé les troupes à Boutcha et est surnommé le «boucher de Boutcha». En tant que commandant de la 64e brigade de tir motorisée, il serait, selon les rapports, directement responsable des meurtres, des viols et des tortures à Boutcha.

La liste comprend 45 autres officiers de l'armée russe, accusés d'avoir commis des crimes de guerre en tant que chefs de leurs unités lors du massacre.

Le «boucher de Marioupol» figure également sur la liste.

Le colonel-général Mikhaïl Misintsev, directeur du Centre national de contrôle de la défense russe, figure également sur la liste. Il est surnommé le «boucher de Marioupol», car il serait responsable, en tant que commandant, du siège de la ville qui a duré plusieurs semaines.

Mirkhaïl Misintsev, «le général le plus brutal de Poutine», est notamment accusé, selon la liste des sanctions, d'avoir ordonné les bombardements de Marioupol, qui ont tué des milliers de civils. Il serait également à l'origine du bombardement du théâtre de la ville, au cours duquel des centaines d'enfants ont été tués.

(Adaptation par Jocelyn Daloz)

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