84 pays et institutions soutiennent la déclaration finale du sommet sur l'Ukraine
La déclaration finale de la conférence du Bürgenstock (NW) est soutenue par 84 pays et institutions parmi la centaine de délégations qui ont participé. Ces acteurs, dont Kiev, estiment qu'il faut pour une paix «l'implication» et «le dialogue entre toutes les parties».
Aucun membre des BRICS, proche de Moscou, ne figure parmi les soutiens. Ni le Mexique, l'Indonésie ou encore la Thaïlande. «Pour la première fois, nous avons parlé au plus haut niveau de paix en Ukraine», a affirmé la présidente de la Confédération Viola Amherd devant les participants. La question de «quand et comment la Russie peut être associée» reste ouverte, selon elle.
Sécuriser la centrale nucléaire
«Nous pensons qu'atteindre la paix exige l'implication et le dialogue entre toutes les parties», dit la déclaration. Elle insiste sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine, incontournable pour Kiev.
Les participants demandent la sécurisation de la centrale nucléaire de Zaporijjia et une navigation «libre» et «entière». Les enfants déportés doivent être rapatriés de Russie et les prisonniers de guerre et civils libérés.
Le président letton se dit «positivement surpris» des résultats du Bürgenstock
Le président letton Edgars Rinkevics s'est dit «positivement surpris» après la conférence de paix sur l'Ukraine au Bürgenstock (NW). La Suisse a apporté une contribution importante avec ce sommet, a déclaré Rinkevics dans une interview. Il était important de ramener l'Ukraine sur la scène mondiale, a déclaré Edgars Rinkevics dans une interview publiée lundi par Tamedia.
Selon le président letton, le fait que la Suisse ait réalisé le sommet avec l'Ukraine et d'autres pays partageant les mêmes idées a montré qu'elle pouvait encore jouer son rôle de partenaire dans les négociations. «Je souligne également le fait qu'elle se soit associée à certaines sanctions internationales», a-t-il déclaré.
Selon Edgars Rinkevics, la conférence s'est mieux déroulée que prévu. Il y a eu des tentatives pour empêcher les pays du Sud d'y participer, mais cela n'a pas réussi.
Edgards Rinkevics ne s'attend pas à une nouvelle conférence cette année. Beaucoup va dépendre désormais du processus diplomatique, a-t-il déclaré. Une des questions centrales reste de savoir comment intégrer la Chine. «Mais je ne suis pas naïf : 2024 est pour moi une année perdue», a-t-il dit.
L'avion de Zelensky a décollé de l'aéroport de Zurich
L'avion gouvernemental du président ukrainien Volodymyr Zelensky a décollé de l'aéroport de Zurich en direction de Kiev.
Zelensky rentre chez lui
Après avoir répondu aux questions des représentants des médias, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (46 ans) est rentré chez lui. Des policiers masqués supplémentaires et un important contingent d'hélicoptères militaires ont surveillé son départ.
Le président ukrainien était attendu à l'aéroport de Kloten. Plusieurs avions de ligne ont dû reporter leur décollage.
La conférence de presse est terminée
«Vous pouvez avoir une paix juste et durable – ou simplement la paix», a déclaré Ignazio Cassis, mettant fin à la conférence de presse.
«Toute initiative de paix est la bienvenue», affirme Viola Amherd
La Suisse participerait-elle aussi à un sommet de paix organisé par la Chine? «Je voudrais dire ceci: en principe, toute volonté d'instaurer la paix est la bienvenue – en tout cas pour la Suisse», répond Ignazio Cassis. «Nous avons aujourd'hui déjà six ou sept approches ou formules de paix. Nous chercherons les dénominateurs communs et en discuterons. Si la Chine et le Brésil ont des plans de paix, nous nous y intéresserons», ajoute-t-il
Amherd abonde dans le sens de Cassis. «Toute initiative de paix est la bienvenue». Mais celle-ci devrait se baser sur le droit international.
Poutine pourrait être arrêté en Suisse
Poutine pourrait-il être arrêté en Suisse? «Ce serait envisageable», affirme le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis.
Prochain sommet de paix avant les élections américaines ?
Serait-il possible qu'un deuxième sommet de la paix soit organisé avant les élections américaines de novembre? Cassis estime qu'il est envisageable qu'un tel sommet puisse avoir lieu avant les prochaines élections américaines.
Le Canada veut organiser une conférence
Un journaliste demande à VIola Amherd si des États se sont déclarés prêts à organiser une autre conférence. Viola Amherd cite le Canada. Selon la présidente de la Confédération, les Canadiens veulent organiser une conférence pour discuter des enfants enlevés en Russie.
«Nous avions presque tout le monde à bord»
«Je peux le répéter: nous avions presque tout le monde à bord. Seuls sept ou huit n'ont pas signé», souligne Ignazio Cassis. Selon lui, cela constitue une bonne base.
«Nous avons des contacts réguliers avec la Russie», explique Ignazio Cassis. «Nous restons ouverts. Nous continuerons à discuter avec la Russie après cette conférence.»
Ignazio Cassis le déplore: «Nous sommes dans une impasse»
Selon lui, il n'était pas possible d'avoir la Russie à la table de la conférence. «Toutes les voies que nous pouvons imaginer aujourd'hui ne permettent pas la participation de la Russie».» Il s'agit d'un dilemme. Lors de la conférence, le thème de la territorialité n'a pas été abordé, on se trouve dans une impasse.
La moitié du monde est invitée à la conférence prévue les 15 et 16 juin. Les participants veulent réfléchir ensemble à une solution de paix entre l'Ukraine et la Russie, sur les hauteurs du lac des Quatre-Cantons. Pour ce faire, les chefs d'Etat et d'autres membres de haut rang seront conduits à l'hôtel de luxe du Bürgenstock.
Des milliers de personnes chargées de la sécurité
La conférence se déroule dans un contexte de fortes tensions internationales. Le dispositif de sécurité est donc immense. Des centaines de policiers et jusqu'à 4000 membres de l'armée sont mobilisés. Le canton de Nidwald, qui n'a jamais été responsable d'un dispositif de sécurité d'une telle ampleur, est soutenu entre autres par les corps de police d'autres cantons, par la police fédérale, par le département de la défense, par les gardes-frontières et par le service de renseignement.
Des personnalités politiques de premier plan telles que la vice-présidente américaine Kamala Harris, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le chef d'État français Emmanuel Macron ont fait le déplacement pour assister à la conférence.