Lundi, l’association Lobbywatch a publié un classement des politiciens les plus mandatés du Parlement. En tête: la conseillère nationale du Centre Ruth Humbel. Selon Lobbywatch, l’Argovienne comptait 21 mandats rémunérés. Le classement a été largement repris par les médias, par Blick notamment.
La politicienne de la santé s’était défendue: l’énumération de Lobbywatch n’était pas correcte, selon elle. Elle avançait n’avoir que sept mandats rémunérés. Interrogé à ce sujet, Lobbywatch avait maintenu son évaluation, notamment sur la base du registre du commerce.
Excuses via Twitter
Lobbywatch a désormais reconnu son erreur. Sept mandats de Ruth Humbel ont été inscrits comme payés, alors qu’il s’agissait de fonctions honorifiques. L’association s’est excusée sur Twitter.
De telles erreurs «embarrassantes» ne correspondent pas à ses exigences quant à son propre travail, souligne Lobbywatch sur son site Internet. Elle va analyser ses processus pour éviter de répéter de telles fautes.
L’association insiste cependant sur le fait que Ruth Humbel a plus de sept mandats. Explication: la politicienne compte ses quatre engagements à la caisse maladie Concordia et ses cinq engagements au sein du groupe d’entreprises Zurzach Care comme un mandat chacun. De son côté, Lobbywatch estime que chaque poste est un mandat à part entière.
Détrônée par Peter Schilliger
Le nombre de mandats de Ruth Humbel ayant changé, elle est détrônée du classement de Lobbywatch. Le conseiller national PLR Peter Schilliger, de Lucerne, reprend la tête. Il cumule 18 mandats rémunérés. Quatre parlementaires se partagent la deuxième place: le conseiller aux Etats radical grison Martin Schmid, le conseiller national radical Beat Walti, le conseiller aux Etats du centre obwaldien Erich Ettlin et le conseiller national UDC Albert Rösti – candidat au Conseil fédéral – détiennent chacun 16 mandats rémunérés.
Ruth Humbel, avec ses 15 mandats, partage désormais la troisième place avec le président de son parti, Gerhard Pfister.