La Suva avait de quoi s'expliquer devant la presse, ce mercredi 24 juillet. Le 12 juillet dernier, une façade de l'échafaudage du chantier de Malley Phare à Prilly (VD), en région lausannoise, s'est effondrée, faisant trois morts parmi les ouvriers et plusieurs blessés graves.
La principale assurance-accident de Suisse en est aussi le maître d'ouvrage. D'où son invitation des médias à une conférence de presse pour «communiquer ouvertement et vous présenter les défis de la sécurité sur les chantiers en toute transparence».
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Mais les causes précises du tragique accident n'ont pas réellement été abordées, relatent les médias présents. «Le Temps» relève que la Suva «assure avoir traité le chantier de Prilly comme n'importe quel autre». Et dans les colonnes de «20 minutes», on apprend que les intervenants de la Suva considèrent que «l'accident du 12 juillet a été un événement exceptionnel».
Des auto-contrôles suffisants?
L'entreprise de droit public se contrôle elle-même sur ce chantier. Mais la Suva a-t-elle été suffisante dans ses contrôles? Pas selon Olivier Favre, chef romand de la division sécurité et santé au travail.
Pour lui, les multiples casquettes de l'assureur dans le cas du chantier de l'accident de Prilly (VD) n'ont «pas influé sur l’attention portée à ce chantier», cite «Le Temps». La Suva a mandaté un rapport externe pour analyser son rôle de maître d'ouvrage à Prilly, rapporte encore «20 minutes».
Autre fonction de la Suva dans cette affaire: celle d'assurer la plupart des ouvriers face aux blessures, de même que soutenir les victimes et leurs proches. Par la voix de son chef du département finances et informatique, Hubert Niggli, la Suva a affirmé qu'il n'y avait «aucun conflit d'intérêt», ont relaté mercredi les journaux d'ESH Media («Le Nouvelliste», «Arcinfo», «La Côte»). Interrompus, les travaux sur le chantier de la tour «Malley Phare» devraient reprendre, mais pas avant la mi-août.