Mauvaise nouvelle pour les étudiants
Marché du travail suisse: découvrez quels secteurs embauchent encore

Le nombre de postes vacants a diminué au cours du dernier trimestre. Les emplois de bureau et ceux exigeant un niveau universitaire sont particulièrement moins demandés. Pourtant, il existe toujours un secteur qui embauche. Tour d'horizon.
Publié: 10.07.2024 à 16:40 heures
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Selon une étude d'Adecco, la demande en personnel de bureau a nettement baissé.
Photo: Keystone
Gabriel Knupfer

Le marché du travail suisse devient plus difficile d'accès pour les demandeurs d'emploi. Par rapport à l'année précédente, le nombre d'emplois vacants a diminué de 11% au deuxième trimestre 2024, comme le montre une étude du prestataire de services en ressources humaines Adecco.

Et ce n'est pas tout: «Non seulement l'offre d'emploi diminue, mais le nombre de chômeurs a également augmenté de plus de 17'000 personnes par rapport à l'année précédente», déclare Marcel Keller, Country President du groupe Adecco Suisse. «Pour les travailleurs, la recherche d'emploi devient donc à nouveau de plus en plus difficile.»

Moins de postes pour les médecins et le personnel soignant

L'offre d'emploi se rapproche ainsi à nouveau du faible niveau d'avant la pandémie. A noter: les professions universitaires et de bureau sont particulièrement touchées. Le nombre de postes vacants chez les spécialistes du bureau a d'ailleurs baissé de 20%. Les téléphonistes ou les assistants administratifs sont donc nettement moins demandés.

Le recul est également frappant pour les professions universitaires dans le domaine de la santé: les offres d'emploi pour les médecins, les infirmiers et les ergothérapeutes ont diminué de 19%.

La pénurie de personnel qualifié n'a pas disparu pour autant, écrit Adecco. Paradoxalement, celle-ci devrait même perdurer, en particulier dans le domaine de la santé. Mais les institutions proposeraient moins de postes en raison de la pression sur les coûts et limiteraient certains services.

Mauvaise nouvelle pour les diplômés d'unis

Dans le contexte du boom de la technologie, les professions de niveau universitaire dans le domaine de l'informatique ont aussi été moins demandées (-19%). Le nombre d'offres d'emploi pour les diplômés des hautes écoles dans les domaines des sciences naturelles (-18%) et de l'économie (-17%) a aussi dégringolé de manière similaire.

Parmi tous les groupes professionnels, seuls les spécialistes du bâtiment et du second œuvre sont bien lotis, avec une augmentation de 10% des offres d'emplois par rapport au premier semestre 2023.

Le bâtiment marche bien, l'industrie faiblit

«Début 2023, le carnet de commandes dans le secteur de la construction a atteint un niveau record. Celui-ci contribue à atténuer le ralentissement actuel des affaires et semble également soutenir la demande pour les métiers du bâtiment», explique Yanik Kipfer, moniteur du marché de l'emploi en Suisse.

«En revanche, les professions universitaires et de bureau sont en retrait. Beaucoup de ces professions sont habituellement recherchées dans des secteurs qui connaissent actuellement des difficultés, comme l'industrie.»

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