Il reste fidèle à sa tradition: cette année encore, Marco Chiesa, le président de l’UDC s’enflamme contre son adversaire politique à l’occasion de la fête nationale.
L’année dernière, le Tessinois avait saisi l’opportunité pour s’en prendre à «l’absurdité gender-woke hostile à la liberté». En 2021, il s’était énervé contre les «gauchistes de luxe et les Verts paternalistes» dans les villes.
Traditions et fusées
Cette année, Marco Chiesa fait même du 1er Août une «journée de résistance contre l’oppression et le paternalisme». Dans la vidéo de l’UDC, on le retrouve en chemise traditionnelle, avec trois fusées dans les mains. En fond, la pittoresque rive du lac de Lugano.
Il explique d’emblée qu’«aujourd’hui nous ne devons plus nous défendre contre des baillis étrangers», mais contre «la culture de l’interdit de la gauche rose-verte». Et il invite les spectateurs et spectatrices à rejoindre l’UDC sur ses positions: «Aidez-nous dans cette résistance: faites symboliquement exploser avec nous la politique néfaste de la gauche rose-verte!»
Marco Chiesa compte par exemple faire disparaître en fumée «la criminalité massive des étrangers», «l’immigration de masse» et «le chaos de l’asile de la conseillère fédérale PS», une pique contre la nouvelle ministre de la Justice Elisabeth Baume-Schneider. Le conseiller national UDC argumente que la Suisse doit payer chaque année «plus pour l’échec de l’asile que pour l’agriculture et presque autant que pour la défense nationale».
Contre l’obsession du genre et les autocollants sur le climat
Puis, les fusées sont mises à feu et explosent dans une séquence d’animation. Mais Marco Chiesa n’a pas encore terminé: des fusées, il en a encore deux. Lors d’un deuxième round, il fait également exploser «la folie du genre» (qui nous dicte comment «écrire, parler et tout simplement vivre») et «les collés climatiques» (sic).
L’agriculture pourra-t-elle supporter les cendres des feux d’artifice? En ces temps de guerre, est-ce une métaphore adaptée que de vouloir «faire sauter» ses adversaires politiques? Marco Chiesa ne répond pas à ces questions. Il conclut la vidéo par ces mots: «Comme vous pouvez le constater, de tels feux d’artifice du 1er août font plaisir! Car chaque feu, chaque fusée, chaque drapeau suisse est un symbole de ce jour de résistance contre la frénétique culture de l’interdit de la gauche rose-verte.»