Mais est-ce vraiment une chance pour la région?
Lonely Planet distingue le Valais comme l'une des 5 meilleures destinations du monde en 2025

Le Valais et toute la Suisse peuvent se réjouir d'avoir été distingués par Lonely Planet. Mais cette distinction n'est pas seulement une chance. Peut-on craindre un tourisme de masse pour la région?
Publié: 23.10.2024 à 16:06 heures
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Dernière mise à jour: 28.10.2024 à 15:05 heures
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Le glacier d'Aletsch est un lieu touristique prisé du Valais, mais ce n'est pas le seul.
Photo: Keystone
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Robin Wegmüller

Le Valais est bel et bien magnifique! Le guide de voyage Lonely Planet distingue le canton en le classant parmi les meilleures destinations touristiques pour 2025. Sur la liste des dix meilleures régions du monde, le Valais occupe la cinquième place.

«Il ne faut pas sous-estimer cette distinction», estime Florian Eggli, chercheur et enseignant à l'Institut de tourisme et de mobilité de la Haute école de Lucerne. Lui aussi a feuilleté par le passé les fameux guides de voyage. Avant même l'arrivée d'Internet, Lonely Planet était la bible des voyageurs; chaque sac à dos en était muni. Aujourd'hui, le site web de Lonely Planet compte chaque jour cinq millions de visiteurs. «Le guide de voyage a certes de la concurrence aujourd'hui, mais il conserve toujours une très grande crédibilité», estime Florian Eggli.

Une chance pour le tourisme

Lonely Planet continue donc à bénéficier d'un grand rayonnement. La distinction pourrait constituer une belle opportunité pour le Valais et la Suisse. «C'est certainement une chance pour le tourisme», en est convaincu Florian Eggli. «Occuper cette place dans l'un des magazines de voyage les plus renommés peut tout à fait avoir des effets positifs.» 

Le tourisme de masse arrivera-t-il donc en Valais en 2025? Probablement pas. Car Lonely Planet s'adresse avant tout aux personnes qui voyagent seules. Et non pas à des touristes qui réservent un voyage organisé en groupe et qui vont rapidement visiter Verbier, en s'arrêtant au glacier d'Aletsch, tout en passant par le Cervin. 

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Le consommateur de Lonely Planet fait partie d'un groupe cible très recherché pour la Suisse.
Florian Eggli, chercheur et enseignant à l'Institut de tourisme et de mobilité de la Haute école de Lucerne
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Le Valais n'a donc pas à craindre que des destinations soient prises d'assaut par des touristes ou influenceurs, comme la commune bernoise d'Iselwald, l'auberge Aescher à Appenzell, ou les sentiers du Fronalpstock. D'autant plus que le Valais dispose d'une bonne infrastructure.

Une culture de voyage différenter

Les voyageurs individuels préfèrent s'intéresser à leur destination de près et se familiariser avec la culture locale. Ils restent ainsi souvent un peu plus longtemps sur place que les autres touristes. «Pour le Valais et l'ensemble du tourisme suisse, de tels voyageurs sont très importants», explique Florian Eggli. «Le consommateur de Lonely Planet fait partie d'un groupe cible très recherché pour la Suisse.»

Même si le nombre de touristes pourrait augmenter, les voyageurs devraient être bien répartis. Dans le meilleur des cas, les touristes étrangers remplissent les saisons creuses en dehors de Noël et des vacances d'été.

Cette distinction ne devrait toutefois pas attirer beaucoup de jeunes touristes. Lonely Planet reste trop peu répandu parmi les nouvelles générations. Ce sont surtout les évaluations sur le web comme Google et Tripadvisor qui sont importantes, selon Florian Eggli. «Mais pour les voyageurs plus âgés, les cinq étoiles du classement Lonely Planet restent significatives.»

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