Lutter contre la pénurie de main-d'œuvre
Les entreprises veulent séduire avec des horaires de travail plus flexibles et des salaires plus élevés

Alors que la pénurie de main-d'œuvre qualifiée persiste, de plus en plus d'entreprises aménagent les conditions de travail qu'elles proposent. Une évaluation montre dans quels secteurs la recherche de personnel reste particulièrement difficile.
Publié: 10.12.2024 à 18:40 heures
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94 % des entreprises informatiques ont du mal à trouver du personnel qualifié.
Photo: Getty Images/Tetra images RF
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Milena Kälin

Que ce soit à l'hôpital ou sur un chantier, les entreprises continuent de chercher désespérément du personnel qualifié. Dans l'ensemble, 76% d'entre elles trouvent qu'il est «difficile», voire «très difficile» de trouver de bons candidats. C'est ce que révèle une étude récente du groupe Manpower. «La pénurie de main-d'œuvre qualifiée est un phénomène largement répandu, renforcé par le vieillissement de la société», explique Eric Jeannerod, directeur Suisse du groupe.

Certains secteurs sont plus touchés par la pénurie de personnel qualifié. Ainsi, 94% des entreprises informatiques ont du mal à trouver du personnel qualifié. Mais l'inquiétude est également importante dans le secteur de la santé (85%) ainsi que dans celui des biens de consommation et des services (82%), comme dans la restauration.

L'argument de la formation continue

Les entreprises proposent donc de plus en plus souvent des conditions de travail plus attrayantes pour attirer de nouveaux spécialistes. Plus d'un quart d'entre elles proposent par exemple un plan de travail flexible, même si les pays voisins sont encore en avance sur la Suisse en ce qui concerne le home office et la semaine de quatre jours. Un quart des entreprises interrogées revoit en outre les salaires à la hausse.

Mais les entreprises veulent aussi garder leurs collaborateurs actuels. C'est pourquoi un quart des entreprises proposent également des offres de reconversion et de formation continue à leurs employés. «La formation continue est un bon moyen de garder les collaborateurs plus longtemps et de les doter des dernières compétences pertinentes», explique Eric Jeannerod. 

Perspectives positives pour 2025

Les entreprises semblent s'attendre à ce que ces mesures soient bien accueillies. Malgré la difficulté de trouver du personnel, la majorité d'entre elles s'attend à embaucher plus de personnes l'année prochaine. Au total, 7 branches sur 10 s'attendent à une augmentation des effectifs au premier trimestre. Le secteur de la santé se montre particulièrement optimiste.

En revanche, le secteur de l'énergie et de l'approvisionnement, qui est en pleine mutation, s'attend à une baisse des effectifs. Des différences apparaissent également au niveau régional: alors qu'à Zurich et dans le nord-ouest de la Suisse, on s'attend à une nette augmentation des effectifs, au Tessin, on s'attend à une réduction.

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