Jusqu'à 90'000 tests PCR sont actuellement réalisés par jour, dont un tiers donnent un résultat positif. Jour après jour, le variant Omicron établit de nouveaux records en termes de nombre d'infections et pousse les laboratoires à la limite de leurs capacités.
Face à la pression, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) se penche sur la question des tests. Désormais, une confirmation PCR n'est plus nécessaire en cas de résultat positif après un test rapide.
Car en cas de test rapide positif, «il est très probable que l'on soit effectivement infecté», explique un porte-parole à Blick. Pour ces cas, il existe une obligation de déclaration au Contact Tracing cantonal et à l'OFSP. Les cas «faussement positifs» étant relativement peu courants dans la situation épidémiologique actuelle.
Si les tests PCR étaient jusqu'à présent considérés comme la référence, c'est parce que les tests rapides antigéniques ne permettent souvent pas de détecter la maladie – surtout dans les cas asymptomatiques. Ils seraient même un peu moins sensibles à Omicron. Inversement, cela signifie aussi que si la charge virale est suffisamment élevée pour que même le test rapide réagisse, le résultat positif est plus fiable.
Omicron fait remettre en question les tests en série
A moyen terme, cela ne devrait pas être la seule modification dans la stratégie de tests. Les laboratoires ayant du mal à suivre la cadence imposée par Omicron ces dernières semaines, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a déjà donné aux cantons des instructions sur la liste des priorités en cas de pénurie.
En premier lieu doivent avoir accès aux tests les personnes présentant des symptômes. En deuxième lieu, les écoles et les entreprises. Les personnes qui ont besoin d'un test PCR pour voyager ou pour obtenir un certificat Covid passeront en dernier.
La stratégie désormais basique qui consiste à détecter les cas embusqués rapidement et d'empêcher ainsi de nouvelles contaminations est de plus en plus poussée à l'absurde ces derniers jours – au vu du nombre de cas et des longs délais d'attente pour obtenir les résultats des tests.
L'OFSP semble s'en inquiéter. A la question de savoir si les tests de masse ont encore un sens dans ce contexte, l'autorité reste certes silencieuse, mais précise explicitement: «une adaptation de la stratégie de tests est actuellement à l'étude».
Des goulots d'étranglement
Certains cantons ont déjà subi les conséquences de la pénurie de tests, à commencer par le canton d'Argovie: étant donné le temps d'attente pour les résultats, le canton a dû suspendre les tests préventifs dans les écoles et les entreprises. Car l'on ne peut pas interrompre les chaînes de contamination s'il faut des jours pour savoir qui est infecté. «Ainsi, le dépistage dans le cadre d'Omicron perd du sens», a déclaré le département de la santé du canton. Mais la pénurie n'est pas nationale: Zurich, Bâle-Ville ou Soleure annoncent à la SRF que les tests scolaires sont toujours réalisables.
Les capacités des laboratoires seraient suffisantes
L'OFSP lui-même constate que «les capacités des laboratoires sont en principe suffisantes». Mais il est important que les capacités des laboratoires soient bien coordonnées au niveau national, afin d'éviter d'éventuels goulots d'étranglement locaux. Les cantons sont toujours responsables de la mise en œuvre des tests.
(Adaptation par Daniella Gorbunova)