Prendre une photo avec son téléphone, payer des factures via e-banking, faire des achats en ligne ou communiquer sur WhatsApp. Toutes ces actions d’allure anodine font partie des manipulations informatiques qu’un Suisse sur trois affirme… avoir du mal à accomplir! Voilà ce que révèle une étude de la Fondation Risiko-Dialog reprise par le quotidien «Le Temps», ce mardi 28 mai.
Les auteurs de l’étude relèvent particulièrement la proportion élevée d’individus rencontrant des difficultés avec le numérique au quotidien. En particulier les personnes âgées, peu instruites ou encore en situation de pauvreté.
Dans les faits, on parle de 59% des personnes touchées ayant un niveau de formation bas et 42% d’illettrisme numérique chez les plus de 75 ans. Du côté des 16 à 25 ans, les chiffres sont tout autres (et heureusement!): 89% assurent avoir des compétences informatiques de base.
Isolement numérique
Point important. La Fondation Risiko-Dialog s’inquiète sur un risque d’isolement d’une partie de la population. Elle parle même du plus grand danger social de l’exclusion numérique.
Les seniors sont ceux qui nécessitent le plus de soutien, mais dans cette tranche de la population, l’utilisation d’outils comme Facebook ou WhatsApp et supérieur à la moyenne des autres tranches d’âge.
Ainsi, dans ce cas, l’espace numérique compense une mobilité réduite, la numérisation lutterait donc explicitement contre l’isolement. Cependant, toujours d’après l’étude, un manque de formation a un effet plus marquant sur l’exclusion.
Le numérique et la politique
Le Conseil fédéral, avec sa stratégie Suisse numérique 2024, pousse vers l’acquis de nouvelles compétences numériques tel que la pensée critique dans le cadre des nouvelles technologies. Les données du baromètre démontrent que les compétences numériques de base doivent être renforcées. La fondation appelle à adapter les services numériques à la population et à renforcer ses compétences.