L'homosexualité, une «vulnérabilité»
Un homme a été violé à la prison genevoise de Champ-Dollon

La Cour de justice a confirmé la condamnation d’un prisonnier pour abus sexuels sur un codétenu homosexuel à Champ-Dollon, soulignant la vulnérabilité des personnes LGBTQ+ en prison.
Publié: 18.10.2024 à 13:36 heures
Dans une cellule, les abus sont facilités, notamment ce que l'avocate de la victime qualifie de «viols d'opportunité».
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Un détenu a été violé dans sa cellule de la prison genevoise de Champ-Dollon, révèle la «Tribune de Genève». Un récent arrêt de la Cour de justice met en lumière la vulnérabilité des personnes homosexuelles en prison.

Ces dernières sont souvent victimes d'abus en raison de leur isolement et de leur honte à se plaindre. Récemment, le Ministère public du bout du Léman a obtenu la condamnation d’un prisonnier pour avoir abusé sexuellement d’un codétenu à Champ-Dollon.

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Un «viol d'opportunité»

L'agresseur, condamné à quatre ans de prison et à verser 12'000 francs d’indemnité, a profité de la détresse de la victime, qui était incarcérée pour la première fois. Le jugement souligne que les actes n’étaient pas consensuels et que la menace d’un couteau avait contribué à briser la résistance du détenu abusé. Les autorités carcérales travaillent également à améliorer la prise en charge des personnes LGBTIQ+, avec des dispositifs pour éviter la discrimination et assurer un soutien adéquat.

Les juges ont reconnu que le contexte carcéral rendait toute fuite difficile et a aggravé la situation de la victime. Me Laïla Batou, avocate de la victime, souligne dans les colonnes du quotidien que l’absence de témoins dans une cellule peut favoriser des abus, souvent qualifiés de «viols d’opportunité».

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