«L'heure tourne»
Le sauveur potentiel de la station de Belalp expose son plan

Un groupe d'investisseurs franco-suisse va-t-il reprendre la station de ski de Belalp? Un assainissement s'impose d'urgence, et le richissime investisseur Christian Mars pourrait être le sauveur ultime. Il s'exprime sur ses plans et sa vision.
Publié: 03.03.2024 à 08:42 heures
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Dernière mise à jour: 03.03.2024 à 08:45 heures
Jusqu'à présent, Christian Mars ne s'est pas exprimé publiquement sur le sauvetage des remontées mécaniques. Il rompt désormais le silence dans le «Walliser Bote».
Ulrich Rotzinger

Manque d'argent en Valais: les remontées mécaniques de Belalp et celles de Grächen sont en grande difficulté financière. Un groupe d'investisseurs franco-suisse, appartenant aux riches familles Mars et Baelen, s'intéresse concrètement à une reprise – pour l'instant, de la station de Belalp.

Jusqu'à présent, Christian Mars ne s'est pas exprimé publiquement sur le sauvetage des remontées mécaniques. Il rompt désormais le silence dans le «Walliser Bote». 

Belalp est une «destination magnifique avec une vue imprenable sur les 4000 du Valais et le glacier d'Aletsch». Mais il y a du pain sur la planche. «Pour une exploitation été-hiver durable, une nouvelle télécabine est nécessaire – de Chiematte jusqu'au Hohstock, où quatre nouvelles pistes devraient être créées sur le versant nord». Et des investissements dans l'enneigement artificiel seraient nécessaires.

Une décision rapide

Dans l'interview accordée au journal, il confirme des discussions sur une reprise des remontées mécaniques avec le PDG, les actionnaires (commune et canton) et l'administrateur fiduciaire de la société TRAG, Albert Bass. «Nous voulons prendre une décision le plus rapidement possible et en tout cas avant le 30 juin 2024», déclare Christian Mars. 

Il laisse entendre qu'il visitera d'autres stations de ski au Canada dans un avenir immédiat. «L'horloge tourne pour Belalp», déclare le chef d'entreprise – visiblement non sans arrière-pensée en faisant cette déclaration. Pour lui, il est clair que la station ne doit sa survie qu'au laissez-passer que les banques, la commune et le canton pourront lui fournir.

«Nous pensons à long terme»

Selon Christian Mars, 50 millions de francs devraient être investis dans les remontées mécaniques de Belalp au cours des cinq prochaines années. Objectif: doubler le nombre de skieurs à la journée, tout en maintenant les prix des forfaits de ski à un niveau bas. Il planifie aussi l'introduction d'un tarif préférentiel pour la population locale.

Mais Christian Mars a aussi des conditions à la reprise: une restructuration du capital doit avoir lieu. Il veut immédiatement une majorité de 51% des parts des remontées mécaniques. «Nous voulons acquérir 80% des actions plus tard», explique celui qui est établi en Suisse depuis les années 2000. Une restructuration de la dette est également nécessaire. L'investisseur n'est intéressé que par la reprise d'une entreprise assainie.

La population locale prise en considération

Par ailleurs, Christian Mars confirme qu'il vise aussi une reprise de la majorité des remontées mécaniques de Grächen, qui se trouvent en sursis concordataire. Là aussi, il précise au «Walliser Bote» qu'il n'a pas l'éternité devant lui. Et qu'une décision doit être prise rapidement.

L'investisseur se veut également rassurant envers la population locale: «Nous pensons à long terme. Et croyez-moi, cela change beaucoup de choses.» Il sollicite la confiance des Valaisans: «J'aime Belalp, parce que c'est un village dans les montagnes et non une usine de ski. Je vous donne ma parole qu'il en sera de même à l'avenir.»

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