Les Romands sont les plus anxieux
Une personne sur cinq en Suisse est angoissée!

Près d'une personne sur cinq en Suisse est régulièrement angoissée. Et la population est de plus en plus anxieuse. De quoi avons-nous peur et qui sont les principales victimes de la peur? Une nouvelle étude dresse un sombre tableau de la psyché helvétique.
Publié: 18.06.2024 à 06:04 heures
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Dernière mise à jour: 18.06.2024 à 07:37 heures
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En Suisse, une personne sur cinq a régulièrement ou souvent peur.
Photo: Getty Images
Alexandra Fitz, Silvia Tschui

Une bonne partie des Suisses ont la frousse. C'est ce que montrent les résultats du «Sanitas Health Forecast», un sondage national que Blick a pu consulter. Les 2500 personnes interrogées ont notamment dû répondre aux questions suivantes: de quoi avez-vous peur? Vos peurs ont-elles augmenté? Et comment parvenez-vous à les gérer?

Résultat: en Suisse, une personne sur cinq a régulièrement ou souvent peur. Les plus jeunes sont particulièrement concernés.

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Ces chiffres confirment une tendance. Selon l'Enquête suisse sur la santé, 18% des jeunes femmes souffrent de troubles anxieux. Au niveau mondial, la Suisse occupe le haut du classement en matière de détresse psychologique due à l'angoisse.

Les jeunes plus angoissés que les vieux

L'enquête menée par la caisse d'assurance maladie Sanitas indique de grandes différences régionales. En Suisse romande, 23% des jeunes sont régulièrement ou constamment anxieux. Nos voisins alémaniques sont moins touchés, avec 17%. Les Tessinois angoissent encore moins, avec 14%. C'est dans l'Arc jurassien que l'on trouve le plus grand nombre de personnes anxieuses, soit 29% des sondés de cette région.

Le genre a aussi une influence: près d'un quart des femmes sont concernées, alors que 14% des hommes souffrent d'angoisse. Les jeunes sont nettement plus nombreux que les personnes plus âgées à ressentir de la peur: 28% des 18 à 29 ans contre 12% des 60 à 74 ans. Le fossé entre les générations concerne aussi la manière de gérer l'anxiété.

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Attention cependant: toutes les peurs ne se valent pas. Un enfant qui angoisse à cause d'une histoire de monstres, un jeune homme craignant la fin d'une relation ou une femme apeurée par une potentielle perte d'emploi n'ont rien à voir.

De quoi les Suisses ont-ils le plus peur?

On ne craint pas les mêmes choses selon où l'on habite. Alors que la peur de perdre un proche est relativement fréquente à très fréquente chez 18% des personnes interrogées en Suisse orientale, elle touche plus du double des Genevois (38%).

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Un résultat de l'enquête est inquiétant: nous devenons de plus en plus anxieux. La grande majorité des Suissesses (88%) s'attend à ce que l'anxiété augmente dans notre société. Seuls 11% prévoient le statu quo et 2% supposent que les peurs diminueront à l'avenir.

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Mais d'où viennent ces angoisses? La peur est un instinct nécessaire à la survie qui nous indique qu'un danger est imminent. Mais lorsque la peur ne s'arrête plus et que son influence sur notre vie grandit, la peur elle-même devient un problème. On parle alors de trouble anxieux, une maladie psychique. Dans l'enquête, un tiers des personnes interrogées indiquent avoir déjà vécu une crise de panique.

La Suisse n'est pas habituée aux crises

Jannis Behr, psychologue en chef aux Cliniques psychiatriques universitaires de Bâle (UPK), déclare dans une interview accordée à Blick: «Il faut un déclencheur pour les troubles anxieux. C'est très souvent un stress aigu ou chronique.»

Mais le stress n'est pas le seul facteur. Selon Katja Cattapan, directrice médicale adjointe de la clinique psychiatrique zurichoise Sanatorium Kilchberg, des facteurs individuels comme la fin d'une relation ou une maladie grave nous font vaciller, mais des changements géopolitiques comme la guerre en Ukraine ou le conflit au Proche-Orient jouent aussi un rôle. «Cela se produit surtout dans les sociétés peu habituées aux crises, comme la Suisse», précise Katja Cattapan.

On peut gérer certaines peurs, qu'il s'agisse d'une araignée au plafond ou d'une angoisse diffuse. La bonne nouvelle, c'est que la plupart des gens semblent déjà y arriver. Près des deux tiers des personnes interrogées (64%) déclarent qu'il leur est facile de surmonter leurs peurs par leurs propres moyens.

La grande étude sur la santé de Sanitas

Comment vivre longtemps en bonne santé? Comment mieux comprendre nos organes? Quelles sont les peurs à surmonter? La cinquième édition de la publication annuelle «Sanitas Health Forecast 2024», intitulée «Le secret d'une bonne et longue vie», est consacrée à ces questions et à bien d'autres. Près de 2500 personnes ont été interrogées dans toute la Suisse et une trentaine d'analystes ont traité, sur plus de 400 pages, les thèmes du bien vieillir, des organes, de la peur et des hormones. Le livre paraît aux éditions Wörterseh et sera disponible en librairie à partir du 18 juin et en kiosque à partir du 20 juin.

Un échantillon de 2500 personnes de toute la Suisse ont été interrogées pour le «Sanitas Health Forecast 2024».

Comment vivre longtemps en bonne santé? Comment mieux comprendre nos organes? Quelles sont les peurs à surmonter? La cinquième édition de la publication annuelle «Sanitas Health Forecast 2024», intitulée «Le secret d'une bonne et longue vie», est consacrée à ces questions et à bien d'autres. Près de 2500 personnes ont été interrogées dans toute la Suisse et une trentaine d'analystes ont traité, sur plus de 400 pages, les thèmes du bien vieillir, des organes, de la peur et des hormones. Le livre paraît aux éditions Wörterseh et sera disponible en librairie à partir du 18 juin et en kiosque à partir du 20 juin.

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