Le tableau est sombre pour les Vert-e-s. Selon le nouveau baromètre électoral de la SSR, ils devraient perdre 3,5 points de pourcentage lors des prochaines élections. Avec cette perte, le parti aurait désormais une part électorale s'élevant à 9,7%.
La responsable de la campagne électorale des Vert-e-s, Lisa Mazzone, s'inquiète de la menace d'un revers en matière de protection du climat. «Les bourgeois minimisent le changement climatique. Et ce, avec une agressivité et une dureté que je n'ai jamais connues jusqu'à présent. C'est surtout l'UDC qui tire à boulets rouges sur nous», déclare-t-elle dans une interview accordée à Blick.
«Une politique coûteuse et inefficace»
Dans la colonne des commentaires, il n'y a aucune trace de compassion pour la défaite imminente. «Non, Madame Mazzone, l'UDC n'est pas responsable de votre échec. Les Vert-e-s mènent depuis des années une politique climatique qui coûte énormément d'argent et qui est en même temps presque inefficace. Comment peut-on approuver une telle chose à long terme? Les Verts libéraux sont aussi Vert-e-s, mais ils ont des meilleures solutions», écrit le lecteur Tobias Moser.
La lectrice Karin Stiefel ne peut qu'être d'accord: «Remerciez vos électeurs qui se collent au sol dans les rues. La protection de l'environnement et du climat se fait d'ailleurs autrement. Ce qu'il faut, c'est agir individuellement dans son jardin pour la biodiversité au lieu de se coller dans la rue et de prendre l'avion long-courrier le lendemain.»
L'utilisateur Marco Kälin tient également des propos similaires: «Fondamentalement, les Vert-e-s se sont tirés une balle dans le pied avec leur politique. Avec leurs interdictions sans alternatives réelles et réalisables, ils en sont arrivés là. Dénigrer d'autres partis pour expliquer leur propre échec est, pour le moins, un nouveau coup bas.»
Peu de lecteurs soutiennent les Vert-e-s
Malgré les nombreuses critiques, il reste quelques personnes isolées parmi les lecteurs qui défendent les Vert-e-s. «Les gens oublient si vite que la plupart des partis ne s'intéressent pas à garder notre nature intacte. Nous ne pourrons pas acheter une nouvelle planète saine pour nos enfants», écrit le lecteur Andreas Meyer.
Pour le lecteur Helmut Melzer aussi, ça ne fait aucun doute: «Il est triste de constater que les partis conservateurs de droite nationale ne sont pas les seuls à trouver un grand écho auprès des électeurs en Suisse. Le monde est devenu agité, imprévisible et dangereux, ce qui fait la joie des partis populistes de droite. Si les problèmes pouvaient être résolus aussi facilement que la droite le prétend, le monde ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui.»