L'EPF Zurich, l'EPFL et d'autres hautes écoles suisses mettent au point un modèle helvétique de langage d'intelligence artificielle (IA), qui sera présenté cet été. Leur but est de positionner la Suisse en tant que lieu de développement et d'utilisation d'une IA transparente et digne de confiance.
Le modèle de langage est développé au sein du Swiss National AI Institute (SNAI), fondé par les deux écoles polytechniques fédérales et auxquelles participent aussi d'autres hautes écoles et institutions de recherche en Suisse. Dans ce cadre, les chercheurs font appel notamment au superordinateur «Alps», inauguré l'automne dernier à Lugano.
Les Etats-Unis inquiètent
Sur cette base, le SNAI entend mettre au point, à l'avenir, des modèles spécifiques de langage d'IA en collaboration avec des autorités et des entreprises, a souligné le président de l'EPFZ, Joël Mesot, mardi, face aux médias lors de la conférence de presse annuelle de sa haute école.
Le Genevois s'est aussi exprimé sur la situation actuelle de la recherche aux Etats-Unis, où universités et scientifiques sont en partie la cible de la défiance du gouvernement de Donald Trump. «Ce qui se passe aux Etats-Unis nous inquiète», a déclaré Joël Mesot.
Ce pays est un «champion» dans beaucoup de domaines d'enseignement et de recherche, a-t-il ajouté. Si des problèmes y surgissent, ils concernent tout le monde en fin de compte, a-t-il prédit. Ces derniers mois, de plus en plus de chercheurs américains ont postulé dans des hautes écoles suisses dont l'EPFZ. Cette dernière n'a pas l'intention, toutefois, de débaucher spécifiquement des chercheurs américains, a assuré Joël Mesot.