Les Etats-Unis inquiètent
Les EPF veulent faire de la Suisse un leader de l'IA

L'EPF Zurich, l'EPFL et d'autres institutions suisses développent un modèle d'IA national, prévu pour cet été. L'objectif est de positionner la Suisse comme leader dans le développement d'une IA transparente et fiable.
Publié: 15.04.2025 à 13:00 heures
Marcel Salathe, Professeur associe de l'EPFL, présente le Centre IA de l'EPFL.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

L'EPF Zurich, l'EPFL et d'autres hautes écoles suisses mettent au point un modèle helvétique de langage d'intelligence artificielle (IA), qui sera présenté cet été. Leur but est de positionner la Suisse en tant que lieu de développement et d'utilisation d'une IA transparente et digne de confiance.

Le modèle de langage est développé au sein du Swiss National AI Institute (SNAI), fondé par les deux écoles polytechniques fédérales et auxquelles participent aussi d'autres hautes écoles et institutions de recherche en Suisse. Dans ce cadre, les chercheurs font appel notamment au superordinateur «Alps», inauguré l'automne dernier à Lugano.

Les Etats-Unis inquiètent

Sur cette base, le SNAI entend mettre au point, à l'avenir, des modèles spécifiques de langage d'IA en collaboration avec des autorités et des entreprises, a souligné le président de l'EPFZ, Joël Mesot, mardi, face aux médias lors de la conférence de presse annuelle de sa haute école.

Le Genevois s'est aussi exprimé sur la situation actuelle de la recherche aux Etats-Unis, où universités et scientifiques sont en partie la cible de la défiance du gouvernement de Donald Trump. «Ce qui se passe aux Etats-Unis nous inquiète», a déclaré Joël Mesot.

Ce pays est un «champion» dans beaucoup de domaines d'enseignement et de recherche, a-t-il ajouté. Si des problèmes y surgissent, ils concernent tout le monde en fin de compte, a-t-il prédit. Ces derniers mois, de plus en plus de chercheurs américains ont postulé dans des hautes écoles suisses dont l'EPFZ. Cette dernière n'a pas l'intention, toutefois, de débaucher spécifiquement des chercheurs américains, a assuré Joël Mesot.

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