Entièrement fait de verre et sans boutons
Pour fêter ses 20 ans, Apple pourrait sortir un iPhone «fantôme»

Il y a presque 20 ans, Steve Jobs présentait au public ce qui deviendra un succès technologique mondial: le premier iPhone. Pour fêter les 20 ans d'existence de cet objet devenu aujourd'hui indispensable, Apple lancera en 2027 deux nouveaux modèles.
Publié: 14.04.2025 à 18:37 heures
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Une image générée par ChatGPT montre ce à quoi pourrait ressembler le nouvel iPhone en 2027. (Image d'illustration de l'IA)
Photo: ChatGPT / Tobias Bolzern
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Tobias Bolzern

Lorsque Steve Jobs montait sur scène le 9 janvier 2007, il ne s'imaginait pas qu'il était sur le point de changer la vie de millions de personnes. «Aujourd'hui, Apple va réinventer le téléphone portable», avait annoncé le PDG de l'époque, décédé d'un cancer en 2011.

Ce jour-là, Steve Jobs brandissait un petit appareil rectangle, le premier téléphone portable sans clavier, avec un seul bouton au centre. Il a marqué le début d'une nouvelle ère, pas seulement pour Apple, mais pour le monde entier. Le premier iPhone n'était pas parfait, mais il était innovant. Et il a tout changé.

En 2027, vingt ans plus tard, Apple s'apprête à célébrer un anniversaire important. Des initiés rapportent à «Bloomberg» que le fabricant prévoit un redesign complet. Les premières informations laissent entrevoir deux modèles spéciaux.

L'un avec un boîtier sans bordures et fait de verre. Il s'agirait du premier iPhone sans boutons physiques. Il n'aurait pas de bouton d'allumage, de caméra ou de volume. Une sorte d'«iPhone fantôme», avec des surfaces sensibles au toucher qui remplaceraient les touches. Deuxièmement, le premier iPhone pliable d'Apple pourrait être mis sur le marché. Aucun autre détail sur ces appareils n'est connu à ce jour.

Deux modèles, beaucoup de symbolique?

Comme pour leur dixième anniversaire, fêté par la sortie de l'iPhone X en 2017, Apple avait mis en avant la signification historique de ce modèle. Ce qui a commencé en 2007 comme une expérience s'est transformé en l'un des produits les plus réussis de l'histoire de la technologie. Cela a propulsé Apple, qui représente aujourd'hui avec une capitalisation boursière de trois billions de dollars, l'entreprise la plus précieuse au monde, et ceci malgré les fluctuations dues aux nouvelles politiques douanières de Donald Trump.

«Qui a besoin d'un téléphone à 500 dollars?», se moquait Steve Ballmer, alors PDG de Microsoft, à propos du premier iPhone. La réponse aujourd'hui? Une personne sur huit dans le monde. Plus de 2,3 milliards d'iPhones ont été vendus, un chiffre qui a probablement dépassé les attentes les plus audacieuses de Steve Jobs. L'iPhone fournit plus de la moitié du chiffre d'affaires annuel d'Apple, qui s'élève à près de 400 milliards de dollars. 

De la moquerie au succès mondial

Au fil des années, l'iPhone est devenu une icône culturelle et un compagnon de vie. Et l'App Store, initialement rejeté par Steve Jobs, est devenu une mine d'or. Chaque année, le chiffre d'affaires généré par la vente d'applications, les achats intégrés et les abonnements s'élève à plus de 100 milliards de dollars. Ce succès a pourtant été accompagné de critiques. La commission de 30% dans l'App Store est critiquée depuis des années par les développeurs et attaquée par les autorités. Dans l'Union européenne (UE), Apple doit autoriser les magasins d'applications alternatifs depuis 2024.

Les critiques concernent également le fait que l'iPhone n'a guère progressé ces dernières années. Depuis 2019, le design est resté pratiquement le même, hormis des bords plus anguleux et des couleurs changeantes. Les nouveautés annuelles restent par ailleurs minimes: meilleur appareil photo, puce plus rapide, c'est tout. En comparaison avec les stratégies du camp Android, l'iPhone d'Apple semble parfois très conservateur.

Siri échoue, le mythe vacille

Dernièrement, Apple a connu une véritable crise de l'IA. L'entreprise avait promis un nouveau Siri plus intelligent pour l'année 2024. Les fonctions paraissaient prometteuses: Siri devait comprendre ce qui s'affichait à l'écran, reconnaître les contextes personnels et exécuter des actions d'application de manière autonome. L'entreprise a dû admettre que la mise à niveau serait retardée jusqu'en 2026. Des spots publicitaires avec des visages célèbres ont été retirés. Même des experts proches d'Apple comme John Gruber parlent d'une «perte de crédibilité».

Malgré les critiques sur le manque d'innovation, on ne peut nier que l'iPhone est devenu, pour beaucoup, un élément central de la vie numérique. Le smartphone a remplacé l'appareil photo, le réveil, le calendrier, le walkman, le GPS, la lampe de poche, la Game Boy. Il a changé notre façon de communiquer, de voyager, d'aimer et de travailler. Apple a également posé des jalons sur le plan technologique: Multi-Touch, écran Retina, Face ID. Mais toutes les innovations n'ont pas duré. Le 3D Touch a disparu et l'iPhone mini a été abandonné malgré son succès. 

Alors qu'Apple bricole maintenant pour l'avenir, une question persiste: le nouvel iPhone suscitera-t-il à nouveau l'étonnement que Steve Jobs a suscité autrefois, ou la magie s'est-elle dissipée depuis longtemps? Peu importe à quoi ressemblera l'«iPhone 20» et ce dont il sera capable. Il ne devra pas seulement rivaliser avec la concurrence Android, mais aussi avec le mythe de sa propre histoire.

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