Les drones ne sont pas autorisés à voler
Le Sommet de la paix va-t-il provoquer un massacre de faons?

Pendant le Sommet de la paix au Bürgenstock, l'espace aérien sera fermé. Cela concerne aussi les drones chargés de mettre les jeunes faons à l'abri des moissonneuses-batteuses.
Publié: 05.06.2024 à 18:54 heures
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Les faons doivent souvent être sauvés des moisonneuses-batteuses lorsqu'ils se trouvent dans les hautes herbes.
Photo: keystone-sda.ch
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Tobias Bruggmann

Le Sommet de la paix au Bürgenstock risque-t-il de se transformer en massacre de faons? Pour garantir la sécurité d’Olaf Scholz, d’Emmanuel Macron ou de Kamala Harris, la Confédération a mis en place une zone d’interdiction aérienne. «Cette immense zone d’exclusion pourrait conduire à la mort de dizaines de jeunes chevreuils», avertit le président de l’association des chasseurs de Lucerne Fabian Stadelmann.

Les jeunes chevreuils aiment s’installer dans les hautes herbes des champs et leur vie est en danger lorsque les agriculteurs commencent la saison de la moisson. «Les grosses machines tuent les faons de manière brutale.» Pour éviter ce drame, l’association des chasseurs lucernois a acheté il y a quelques années des drones équipés d’une caméra thermique, qui coûtent jusqu’à 8000 francs.

Ils les utilisent pour survoler tôt le matin les champs qui doivent être fauchés. S’ils trouvent un jeune chevreuil, ils le mettent en sécurité. Une fois la fauche terminée, ils le ramènent. «Nous pouvons ainsi sauver 80 à 90 faons par an sur notre territoire, ce qui représente plusieurs centaines d’animaux sur l’ensemble du canton de Lucerne», annonce le président de l’association.

Et ce sera précisément avant le Sommet de paix que de nombreuses biches mettront bas. Et c’est au même moment que les agriculteurs veulent profiter du beau temps pour faire les foins. «Nous ne pouvons dire ni aux paysans ni aux chevreuils d’attendre que le Sommet de la paix soit terminé», note Fabian Stadelmann.

Question déposée

C’est pourquoi le conseiller national UDC Franz Grüter veut demander au Conseil fédéral, lors de la séance des questions, s’il est possible de faire une exception. «On pourrait par exemple réduire le rayon de vol des drones, propose-t-il. Cela permettrait d’éviter la mort d’innombrables faons.» Fabian Stadelmann espère lui aussi obtenir une telle autorisation exceptionnelle. «Nos drones ne représentent aucun danger pour Kamala Harris!»

La Confédération ne peut encore répondre aux questions de Blick, car l’interpellation est en suspens au Parlement. L’association a déjà obtenu une petite victoire: le rayon d’interdiction des drones est réduit à environ 27 kilomètres, au lieu de 46 kilomètres.

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