«Une position ouverte et transparente»
Sommet du Bürgenstock: Pékin nie «faire pression» sur d'autres pays

La Chine dément avoir exercé des pressions sur des pays pour les dissuader de participer à la conférence de paix sur l'Ukraine, en réponse aux accusations du président ukrainien Zelensky.
Publié: 03.06.2024 à 12:46 heures
Volodymyr Zelenskyy a exhorté ce week-end les pays asiatiques à participer au sommet du Bürgenstock, malgré les "pressions" de la Chine.
Photo: Vincent Thian
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ATS Agence télégraphique suisse

La Chine a démenti lundi «faire pression» sur certains pays pour qu'ils ne participent pas à la conférence de paix du Bürgenstock (NW) sur l'Ukraine. Elle répondait aux critiques du président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Utiliser la politique de la force n'est pas le style de la diplomatie chinoise, (...) la position de la Chine est ouverte et transparente, et en aucun cas nous ne faisons pression sur d'autres pays», a déclaré à la presse Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

S'exprimant dimanche en marge d'un forum sur la sécurité à Singapour, M. Zelensky avait accusé la Chine de s'employer à «empêcher» des pays de participer au Sommet de paix sur l'Ukraine, prévu à la mi-juin en Suisse centrale. Deux jours plus tôt, Pékin avait estimé qu'il lui serait «difficile» de participer à ce sommet si la Russie n'y était pas conviée, une déclaration approuvée par Moscou.

Soutien à la paix

«La Chine espère sincèrement que cette conférence de paix ne deviendra pas une plateforme pour créer de la confrontation entre camps», a déclaré lundi Mao Ning. «Ne pas participer à la conférence ne veut pas dire que l'on ne soutient pas la paix», a souligné la porte-parole. Et «même si certains pays décident de participer à la conférence, cela ne veut pas forcément dire qu'ils espèrent un cessez-le-feu et la fin des combats. Le plus important c'est l'action concrète».

La Chine se dit neutre dans ce conflit mais n'a jamais condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 et a accueilli le président russe Vladimir Poutine sur son sol à plusieurs reprises depuis le début de la guerre. Pékin appelle régulièrement au respect de l'intégrité territoriale de tous les pays, ce qui concerne implicitement l'Ukraine, mais exhorte aussi à prendre en considération les préoccupations de sécurité de la Russie.

Conditions pas réunies

«La Chine a souligné à plusieurs reprises que la conférence de paix devait être reconnue à la fois par la Russie et l'Ukraine, que toutes les parties devaient y participer sur un pied d'égalité et que tous les plans de paix devaient faire l'objet d'une discussion équitable», a rappelé lundi Mao Ning. «Il est difficile pour la Chine de participer à cette réunion précisément parce que nous pensons que ces trois points pourraient ne pas être atteints lors de cette réunion.»

Plus d'une centaine de pays et d'organisations se sont engagés à participer à ce sommet, selon M. Zelensky, qui a exhorté les pays de la région Asie-Pacifique à s'y joindre.

Zelensky au G7

Un porte-parole de la présidence ukrainienne a par ailleurs affirmé lundi que M. Zelensky participerait au sommet du G7 prévu en juin dans le sud de Italie, soit en personne, soit en ligne.

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