Vous vouliez prendre un train sur la ligne S6 entre Lausanne et Palézieux samedi dernier? Vous faites partie des voyageurs «sacrifiés» sur l'autel du manque de personnel des CFF. Comme un convoi sur deux sur la ligne S5 Genève — La Plaine et d'autres liaisons qui ont subi des retards.
«Nous souffrons d'un manque de mécaniciens dû à des erreurs dans la planification, confirme Frédéric Revaz, porte-parole. Aujourd'hui, les problèmes se font sentir en particulier en Suisse romande et dans la région genevoise, malgré les engagements réalisés ces derniers mois.»
Alors que la situation semblait être revenue à la normale, comme indiquaient les CFF à la «NZZ am Sonntag» en juillet, le problème est finalement plus profond. Du moins à court terme. «Notre campagne de recrutement va mettre du temps à porter ses fruits, car il faut parfois deux ans entre l'engagement et l'entrée en service», poursuit le porte-parole.
Les CFF s'excusent
La situation va rester tendue en Suisse romande durant les prochains mois, avertit Frédéric Revaz. Les CFF adressent leurs excuses à leur clientèle et remercient leur personnel des locomotives, qui fait preuve d'un «très grand engagement», relève-t-il.
Des suppressions ponctuelles de trains en dernière minute ne peuvent être exclues, par exemple lors d’absences pour cause de maladie. «Dans ce cas, la clientèle est informée aussi vite que possible via les canaux d’information habituels», assure l'ex-régie fédérale.
Une détente est attendue vers la fin de l'année, période à laquelle 200 mécaniciens supplémentaires auront achevé leur formation. Le personnel des locomotives est également formé à une plus grande variété de lignes et de types de véhicules, ce qui confère plus de flexibilité dans les affectations, conclut Frédéric Revaz.