«Les femmes n'ont quand même pas envie d'être élues juste parce que ce sont des femmes, non?» La question (rhétorique) a été posée par Moritz Leuenberger, ce mercredi à midi sur la radio alémanique SRF.
L'ancien conseiller fédéral socialiste, aujourd'hui âgé de 76 ans, s'exprimait dans l'émission «Tagesgespräch». Il était interrogé au sujet de la décision de la direction de son parti, le PS, de ne pas accepter des hommes comme candidats sur le ticket en vue de la succession de Simonetta Sommaruga.
Davantage que le fond, c'est la forme qui a dérangé l'ancien membre du gouvernement (1995-2010). La décision est intervenue très tôt et a été «très rigide», a expliqué Moritz Leuenberger.
«Comme sur Twitter»
C'est même une «twitterisation» de la communication, selon lui: une référence au réseau social pour dire le PS a voulu se prononcer au plus vite et communiquer rapidement, sans même qu'il y ait un processus de décision au sein du parti.
Sur le fond, Moritz Leuenberger est d'accord: une femme devrait succéder à Simonetta Sommaruga. Mais tout le monde devrait avoir au moins le droit de se présenter, même des hommes. En parlant de droit, Daniel Jositsch a la légitimité de lancer le débat sur le sujet, selon l'ancien président de la Confédération.
Le suspense va être levé vendredi sur plusieurs fronts en vue du 7 décembre: l'UDC va déterminer son ticket définitif, tandis que le PS doit statuer sur les critères formels pour apparaître sur le sien.