Il ne partage pas l'enthousiasme général. André Lüthi, le patron de Globetrotter, s'attend à une baisse des ventes de plus de 70% pour son agence de voyage et ses concurrentes sur l'ensemble de l'année 2021. La pandémie n'est pas encore terminée et l'industrie du voyage est toujours dans une situation précaire, prévient-il.
Il s'oppose ainsi à la déclaration de concurrents tels que TUI, Hotelplan ou Kuoni, selon lesquels les réservations de voyages augmenteraient de manière encourageante et les choses se présenteraient à nouveau bien. «Cette déclaration n'est pas suffisamment précise. Elle est peut-être vraie pour certains pays européens, mais elle ne peut pas être généralisée», explique Lüthi dans un communiqué de presse.
Les voyages longue distance occupent une place centrale
Si plusieurs pays d'Europe sont à nouveau accessibles, le grand monde reste fermé, souligne le patron de Globetrotter. La grande majorité des pays d'Amérique du Nord et du Sud, d'Afrique, d'Asie et d'Australie continuent de refuser leur entrée aux étrangers, ou imposent systématiquement à ces derniers une quarantaine de deux semaines.
Pour de nombreuses agences de voyage, les pays lointains ont une importance économique centrale, affirme Lüthi. Par conséquent, de nombreuses entreprises du secteur du voyage ne survivent actuellement que grâce aux indemnités de chômage partiel, aux prêts Covid et aux indemnités de difficulté.
Ses remerciements vont à l'Office fédéral de la santé publique. «L'OFSP a fait un très bon travail ces dernières semaines. Mais tant que la plus grande partie du monde ne sera pas praticable, les Suisses devront continuer à patienter pour faire des voyages longue distance», déclare Lüthi. (SDA/Blick)