Le lieu et le budget de l'événement sont encore en discussion
Pour l'instant, Elisabeth Baume-Schneider ne prévoit pas un centime pour l'Eurovision 2025

L'Office fédéral de la culture a dit non. Il n'y a pas d'argent de la caisse fédérale pour le Concours Eurovision de la chanson en Suisse. Alors que l'on spécule encore sur la ville hôte de l'événement, la question du budget n'est même pas à l'ordre du jour.
Publié: 15.05.2024 à 10:37 heures
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Dernière mise à jour: 15.05.2024 à 16:03 heures
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Nemo, originaire de Bienne, a remporté la victoire pour la Suisse lors du Concours Eurovision de la chanson en Suède.
Photo: Sarah Louise Bennett
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Sophie Reinhardt

«Félicitations, Nemo, pour cette folle victoire! C'est une récompense pour vos multiples talents et une reconnaissance de votre personnalité empreinte d'exubérance, de sensibilité, d'intimité et d'audace», jubilait encore ce week-end sur X la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider.

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Mais les acclamations sont vite retombées et la dure réalité du travail quotidien a repris sa place. Car entre-temps, deux questions centrales se posent: dans quelle ville suisse l'événement aura-t-il lieu l'année prochaine? Et comment sera-t-il financé?

L'Office fédéral de la culture (OFC) chapeautée par Elizabeth Baume-Schneider a déjà donné une partie de réponse: l'OFC n'apportera pas son soutien financier à l'événement. «Un soutien financier de l'ESC 2025 par l'Office fédéral de la culture n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour», a fait savoir une porte-parole à Blick.

La vente de billets et le sponsoring devraient suffire

C'est la SRG SSR qui est responsable de l'organisation du show et de la garantie du financement de l'ESC en Suisse, avec la participation financière de la ville hôte et du canton, argumente-t-on à l'OFC. D'autres sources de financement sont aussi envisageables, comme la vente de billets ou le sponsoring.

Les autres gouvernements des pays organisateurs se sont montrés bien moins radins ces dernières années. Le gouvernement britannique, par exemple, avait injecté 11,3 millions d'euros dans l'ESC 2023. L'argent était destiné aux frais de fonctionnement, à «la présentation de la culture ukrainienne» et au soutien de la ville hôte de Liverpool. A l'époque, la Grande-Bretagne avait pris le relais de l'Ukraine, qui n'avait pas pu organiser l'événement en raison de l'invasion russe.

La confédération soutient d'autres événements

Pourtant, la Confédération s'est déjà montrée plus généreuse pour d'autres événements: le Conseil des États s'est engagé à soutenir le championnat d'Europe de football féminin l'année prochaine à hauteur de 15 millions de francs. Le Conseil fédéral ne voulait initialement accorder que 4 millions. Rappelons-nous que lors de l'Euro masculin de 2008 en Suisse et en Autriche, la Confédération avait versé une contribution de 82,5 millions de francs.

La présidente de l'Union démocratique du centre (UDC) de la ville de Zurich Camille Lothe ne comprend pas cette décision. Elle souhaite que la Confédération soutienne l'ESC financièrement, peut-on lire dans la «NZZ». Les coûts d'un tel événement ne peuvent pas être supportés uniquement par la caisse de la ville de Zurich – dans l'hypothèse où l'événement venait à prendre ses quartiers dans la ville de la Limmat, comme l'espèrent nos collègues alémaniques. «Pour les championnats du monde de hockey sur glace de 2026, qui se dérouleront en partie à Zurich, le canton et la Confédération participeront financièrement. Il doit en être de même pour l'ESC», argue la présidente du parti de droite.

La SSR choisira la ville d'accueil en automne

Où et à quelles conditions l'ESC 2025 aura lieu l'année prochaine dans notre pays restent encore des questions sans réponse. En fin de compte, il revient à la SSR d'en décider – et non à la politique. L'organisatrice de l'événement se prononcera d'ici septembre sur le lieu choisi. Plusieurs villes ont déjà fait part de leur intérêt. Le montant de leur contribution financière disponible jouera certainement un rôle dans la décision de la SSR.

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