Sur la rive nord du lac de Zurich, les villas luxueuses se succèdent au bord de l’eau. Un paradis pour les personnes riches, qui peuvent accéder via leur maison directement au lac. En plus de jouir d’une vue splendide.
Sur le tronçon du lac situé entre Kempraten et Feldbach, les choses devaient changer et une part du bord du lac être «rendue» à la population. Le canton de Saint-Gall devait inscrire dans un plan directeur cantonal une portion du chemin. C’était il y a 19 ans, et pratiquement rien n’a changé depuis.
Un manque d’action qui suscite la colère
Le manque d’action de la part des communes et du canton énerve les Verts. Marco Fäh, élu au Parlement saint-gallois, a été le premier à soumettre une motion la semaine dernière. «La population ne sait pas clairement ce qui a été fait jusqu’à présent pour mettre en œuvre le plan directeur», a-t-il déploré à la «Linth-Zeitung».
Effectivement, au cours des 15 dernières années, la commune de Rapperswil-Jona a accordé six permis de construire, dont un à un résident de choix: Roger Federer. Le terrain de sa maison se trouve précisément sur la portion du rivage concernée par le plan.
Marco Fäh affirme que le permis de construire du tennisman a été l’élément déclencheur de sa proposition. Il ne veut cependant pas influencer la procédure en cours concernant le projet de construction du sportif (les questions juridiques se posent indépendamment des personnes concernées). Il n’a pas été possible de savoir si la ville ou le canton avait imposé l’obligation de libérer les berges de la rivière lors de l’octroi des permis de construire.
Les autorités nient toute obligation de réaliser le projet
En réponse aux questions du «Linth-Zeitung», les autorités ne veulent rien savoir d’une obligation de réaliser le projet. Le département de la construction de Saint-Gall affirme que la force contraignante a une portée limitée.
L’Office fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) va dans le même sens. Aucune obligation de mise en œuvre ne peut être déduite de l’inscription au plan directeur. Ni pour le canton, ni pour la commune.
Thomas Furrer, l’ancien directeur des constructions de Saint-Gall, a également déclaré il y a un an que le plan directeur n’était qu’une «déclaration d’intention initiale» et n’avait absolument rien à voir avec un projet et encore moins avec un mandat à durée déterminée. (ste/mkl)