Le Conseil regrette cette situation
L'Eglise réformée ne veut pas d'enquête nationale sur les abus sexuels

Le Synode de l'Église évangélique réformée de Suisse a rejeté la proposition de réaliser une étude nationale sur les abus sexuels auprès de la population générale.
Publié: 11.06.2024 à 22:28 heures
La présidente de l'EERS, Rita Famos, s'est engagée en faveur d'une étude auprès de la population générale (archives).
Photo: ANTHONY ANEX
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Synode de l'Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS), qui s'est réuni à Neuchâtel de dimanche à mardi, a rejeté la réalisation d'une étude nationale auprès de la population générale en lien avec les abus sexuels. Le Conseil regrette cette situation.

Le Conseil aurait souhaité mener une enquête indépendante auprès de 20'000 personnes au sein de la société suisse. L’objectif de l’exécutif était d’obtenir des informations fiables pour cerner l’ampleur des abus. Si l'exécutif de l'EERS s'est engagé en faveur de cette étude, «il s'engage pour les personnes concernées, indépendamment du fait qu'il y ait ou non une étude auprès de la population générale», peut-on lire dans un communiqué.

«Nous mettons maintenant en place un service de signalement externe et élaborerons, avec le groupe de travail interne, d'autres étapes pour détecter et prévenir les abus sexuels», a déclaré Rita Famos, présidente de l'EERS, citée dans le communiqué.

Selon la radio RTN, beaucoup de députés n’ont pas été convaincus par la nécessité de sonder la population au-delà des rangs protestants. Ils ont ainsi accepté un amendement qui contraint le Conseil de l’EERS à se tourner vers la Confédération pour solliciter une telle enquête à large échelle.

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