Le Conseil fédéral se décide
La Suisse adopte une ligne plus dure envers la Russie

La Suisse reprend, en partie, les sanctions édictées par l'Union européenne contre les personnes et les entreprises en vue de l'Etat russe. Elle se dit également prête à accueillir des réfugiés.
Publié: 25.02.2022 à 13:42 heures
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Dernière mise à jour: 25.02.2022 à 13:57 heures
Photo: keystone-sda.ch

Les personnes en vue de l'Etat russe ne pourront plus entrer sur le territoire helvétique. Les intermédiaires financiers, comme les banques et les assurances, ne pourront plus nouer de nouvelles relations d'affaires avec elles. Celles-ci ne pourront donc plus ouvrir de comptes en Suisse. Les relations déjà existantes doivent être immédiatement annoncées au Secrétariat d'Etat à l'économie.

Le Conseil fédéral a également pris connaissance des autres sanctions prises par l'UE, notamment l'interdiction d'importer des biens de Donetsk ou de Lougansk. Elles seront également reprises par la Suisse, a indiqué aux médias Guy Parmelin.

Avec ces mesures, la Suisse veut garder la porte ouverte au dialogue avec les pays concernés. «Elle doit pouvoir offrir ses bons offices, si la Russie ou l'Ukraine le demande.» La Suisse ne pourrait pas tenir son rôle traditionnel si elle reprenait automatiquement toutes les sanctions de l'UE ou d'autres pays. La modification de l'ordonnance entre en vigueur à 18h00, a annoncé vendredi le conseiller fédéral Guy Parmelin.

Accueil des réfugiés

La Suisse est prête à accueillir des réfugiés d'Ukraine, a indiqué vendredi la ministre de justice et police Karin Keller-Sutter devant la presse. «Nous n'abandonnerons pas les Ukrainiens.»

L'offensive russe constitue une attaque des valeurs démocratiques, a continué la conseillère fédérale. «La Suisse entend se montrer solidaire.» Elle accueillera des réfugiés selon une clé de répartition européenne encore à définir. La situation est toutefois pour l'instant peu claire, a-t-elle précisé. «On ne peut pas encore dire combien de personnes vont quitter l'Ukraine.» Pour l'instant, les hommes semblent vouloir rester sur place pour défendre leur patrie. Les familles s'en vont.

Les flux migratoires s'orientent vers la Pologne, où environ 1,5 million d'Ukrainiens vivent. D'autres mouvements commencent aussi à s'esquisser vers la Slovaquie et la Hongrie. En Suisse, les permis de séjour d'Ukrainiens devraient être prolongés. Le SEM devrait envoyer aux cantons une recommandation en ce sens, a indiqué Karin Keller-Sutter.

(ATS)

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