Le centre Erminea s'inquiète
Un refuge vaudois déborde d'animaux sauvages affamés par le gel

Depuis le retour de la neige, des animaux sauvages ont de la peine à trouver de la nourriture. Conséquence: une dizaine de rapaces et de petits mammifères en détresse arrive chaque jour au centre vaudois Erminea, à Chavornay. Au point de mettre sous pression ce refuge.
Publié: 16.12.2022 à 18:31 heures
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Dernière mise à jour: 16.12.2022 à 18:33 heures
L'hôpital romand pour animaux sauvages lance un appel aux dons.
Photo: Erminea
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Le retour de la neige et de la pluie givrante a occasionné son lot de difficultés, ce mardi. Mais pas que pour les automobilistes et les piétons. Beaucoup d’animaux sauvages n’arrivent plus à trouver de la nourriture à cause des sols gelés. C’est du moins ce que constate avec angoisse Erminea, l’hôpital romand de la faune, à Chavornay (VD).

Chaque jour, une dizaine d'oiseaux et de petits mammifères arrive dans un sale état au refuge. Laélia Maumary, sa fondatrice, tire la sonnette d’alarme. «Avec une centaine de bêtes en train de recevoir des soins dans nos murs, notre établissement est désormais plein à craquer», amorce la Nord-Vaudoise, jointe par téléphone.

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Le refuge Erminea accueille actuellement une centaine d'animaux...
Photo: Erminea

A ce point? Elle enchaîne, méthodique: «A ce stade, on reçoit surtout des rapaces et des hérissons. Mais nous accueillons aussi des renards, des chouettes, des faucons… Tous sont très amaigris, quasi mourants.»

Risque d’accidents sur les routes

Cette hécatombe s’expliquerait donc par la dureté des sols, qui empêcherait les animaux d’y trouver de quoi se sustenter. «Certains sont, par conséquent, complètement affamés et en état d’hypothermie, complète Laélia Maumary. Ceux qui ont encore de la réserve se rapprochent des routes pour essayer de trouver des carcasses ou des campagnols. Mais, souvent, c’est un choc potentiellement mortel avec un véhicule qui les attend.»

Le centre Erminea tire la langue. Car cet afflux massif le prend de court. «En hiver, nous avons, d’ordinaire, moins de pensionnaires qu’en été», avance la patronne de l’hôpital de la faune, qui lance un appel aux dons. «Là, nous devons mobiliser plus de soigneuses et de soigneurs que prévu, augmenter nos achats alimentaires, multiplier les opérations… Nous sommes tributaires de nos soutiens, cette fin d’année est difficile. On espère que tout s’apaisera rapidement.» Un retour «à la normale» qui serait un joli conte de Noël.


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