La Taskforce met en garde
«La troisième vague de Covid-19 n'est pas terminée!»

Le nombre de cas de Covid-19 est en baisse. La troisième vague est-elle dépassée? Non, annonce les experts. Ils craignent qu'avec l'arrivée du froid, les chiffres augmentent à nouveau.
Publié: 21.09.2021 à 20:43 heures
Dans les hôpitaux, le nombre de patients atteints du Covid-19 diminue lentement.La taskforce prévient: il ne faut pas baisser la garde.
Photo: keystone-sda.ch
Ruedi Studer, Jessica Chautems (adaptation)

Le nombre de personnes vaccinées augmente en Suisse, mais trop lentement! Ce chiffre est pour l’instant trop faible pour atteindre une couverture vaccinale qui aurait un impact positif significatif sur le taux d’incidence du virus, a averti Patrick Mathys, représentant de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) lors d’une conférence de presse mardi. À l’heure actuelle, environ 30’000 vaccins sont administrés chaque jour.

Le nombre d’infections et d’hospitalisations est actuellement en baisse. Mardi, 1235 nouvelles infections ont été signalées à l’OFSP en Suisse et au Liechtenstein au cours des dernières 24 heures, pour 32'208 tests. En outre, l’Office fédéral signale 4 nouveaux décès liés au Covid-19 et 43 hospitalisations supplémentaires.

Pour Patrick Mathys, il ne faut pourtant pas baisser la garde. Selon lui, il existe toujours un «risque important» qu’une autre vague d’infection arrive, notamment en raison de l’arrivée de la saison froide.

La direction que prendra la pandémie se précisera dans les semaines à venir. «La situation peut changer brusquement», souligne Patrick Mathys. La situation risque davantage de s’aggraver que de s’améliorer, a-t-il projeté.

«On ne peut certainement pas dire que la troisième vague est terminée» a asséné Samia Hurst, vice-présidente de la Taskforce. Elle rappelle les apprentissages de l’année écoulée. «En fin de compte, l’évolution dépend beaucoup du comportement des gens», explique-t-elle.

Le certificat obligatoire pour les stations de ski?

En perspective de l’arrivée de la saison du ski, la question se pose de savoir s’il sera nécessaire d’instaurer le certificat obligatoire pour les stations en montagne. «Tout dépend de la façon dont la pandémie se développe, souligne Patrick Mathys, cela n’a pas de sens de décider cela maintenant.»

Du point de vue cantonal, «Une réglementation uniforme serait la bienvenue, si elle devait être nécessaire.», ajoute le médecin cantonal de Zoug, Rudolf Hauri.

Le vaccin alternatif arrive

Patrick Mathys n’a pas voulu dévoiler des informations quant à la disponibilité du vaccin de Johnson & Johnson en Suisse. «Nous ferons une annonce dès que le contrat sera signé», a-t-il déclaré. Il a toutefois ajouté que des négociations étaient également en cours avec d’autres fournisseurs.

L’expert n’a pas pu donner au nombre précis de personnes qui dépendent d’un nouveau vaccin pour des raisons médicales. «Mais la demande est là», assure-t-il.

Les enfants souffrent psychologiquement

Un des autres sujets de la conférence était l’impact de la pandémie sur les enfants et les jeunes. Selon Alain Di Gallo, membre du groupe de travail sur la question, les enfants et les adolescents ont été particulièrement touchés. De nouvelles recherches ont montré une «détérioration significative de la santé mentale». Si les effets physiques directs du virus sur les jeunes sont généralement inoffensifs, les problèmes psychologiques ne peuvent être écartés, a-t-il déclaré.

«La pandémie a bouleversé le quotidien des enfants et des jeunes et a perturbé de nombreuses étapes de leur développement», a expliqué Alain Di Gallo. Il est important d’offrir aux jeunes concernés un «environnement stable» et une «routine quotidienne régulière». C’est pourquoi il est nécessaire de prendre des mesures de protection dans les écoles afin d’éviter tant que possible les fermetures et les ordres de quarantaine.

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