Plus de 90 ans après son naufrage, le bateau à vapeur «Säntis» devait être remonté à la surface dans le lac de Constance à partir du 25 mai. Des câbles ont actuellement fixés sous l'épave à près de 210 mètres de profondeur afin de sauver la carcasse du navire. Blick a suivi en direct et en vidéo l'opération pendant toute la journée. Mais celle-ci a malheureusement échoué.
Un treuil à câble aurait dû faire descendre une plateforme de sauvetage jusqu'au bateau au fond du lac. Mais ses freins n'ont pas tenu, a expliqué Silvan Paganini à Blick. Des sacs remplis d'air auraient ensuite dû être fixés à la plateforme pour permettre au bateau de remonter de manière contrôlée.
L'immersion de la plateforme a bien fonctionné au début. Mais les images diffusées en direct ont montré que les câbles se sont ensuite déroulés rapidement et la plateforme a heurté l'épave de manière incontrôlée.
Silvan Paganini a exprimé sa tristesse pour l'échec du projet. Pour l'association fondée l'an dernier, c'est «une perte énorme». Il ne lui reste plus qu'à nettoyer ce «chaos», a déploré le responsable.
D'autres épaves en Suisse
Le sauvetage du «Säntis» n'est pas une tâche facile. À côté d'elle, il existe de nombreuses autres épaves en Suisse, dont on sait peu de choses. «Il est incroyablement difficile d'estimer le nombre exact d'épaves en Suisse», explique Sandro Geiser, président de la Société suisse d'archéologie sous-marine (SSAS). Il suppose qu'il y a quelques milliers d'épaves au fond des eaux suisses. Mais la plupart d'entre elles n'ont pas de nom et sont à peine connues.
Le Säntis a été mis en service en 1892 à Romanshorn. A l'époque, il appartenait à la Schweizerische Nordostbahn (NOB). Aujourd'hui, il appartient à l'association Schiffsberge, dont le siège est à Romanshorn. Il a été coulé lors de sa mise hors service le 2 mai 1933.