Son amitié avec une femme de 52 ans, d'abord gentille et serviable, lui a coûté plus de 51'000 francs en espèces et en or. Le retraité Hans-Bernd Breuer d'Oberwil (BL) est déçu. Déçu par sa prétendue amie - et déçu par la justice suisse. En effet, il y a une semaine, la femme a été entièrement acquittée par le Tribunal pénal de Muttenz (BL)!
«Ce n'est pas juste!», s'insurge l'ancien ingénieur. L'Allemand ne veut toutefois pas contester le jugement: «Je préfère tirer un trait sur cette histoire. De toute façon, il n'y a plus d'argent à récupérer auprès d'elle par la voie civile, et je n'ai apparemment pas non plus de chances sur le plan pénal.» En effet, en raison du principe juridique «in dubio pro reo», c'est-à-dire «le doute profite à l'accusé», elle a été acquittée.
Son «amie» lui rendait visite tous les jours à l'hôpital
L'histoire s'est déroulée il y a cinq ans. Hans-Bernd Breuer se rendait souvent dans un bistrot en France, près de la frontière, où la femme était serveuse. «Comme nous allions souvent fumer ensemble à l'extérieur, une amitié s'est développée», raconte-t-il. Plus tard, leur affection a évolué en une relation. La différence d'âge ne dérangeait pas le vieil homme.
Un jour, le retraité a dû se rendre à l'hôpital. «J'avais contracté une bactérie dans les années 1960, et elle a soudainement atteint mon cœur et ma colonne vertébrale», raconte-t-il. Pendant sept mois, il a régulièrement été hospitalisé durant plusieurs semaines, et ne passait que quelques jours à la maison.
«Elle s'occupait de mon appartement, faisait le ménage, vidait le courrier et y passait parfois la nuit. Et elle venait me voir tous les jours à l'hôpital, ce que j'ai beaucoup apprécié», raconte-t-il. Lorsqu'il était autorisé à quitter l'hôpital, elle venait le chercher avec sa voiture: «Ensuite, quand je devais faire mes paiements à la maison, nous allions au distributeur de billets, puis à la poste. Elle me poussait dans mon fauteuil roulant... Tout ça pour copier mon code PIN.»
Soudain, l'argent et l'or ont disparu
La femme s'est alors emparée de sa carte bancaire - et lui a volé plus de 11'000 francs suisses et 3500 euros. «Elle faisait disparaître les relevés bancaires lorsqu'elle m'apportait le courrier, si bien que je ne l'ai d'abord pas remarqué», raconte le retraité.
De plus, son amie a donné à l'un de ses fils la nouvelle voiture de Hans-Bernd Breuer et l'a laissé faire de nombreux kilomètres avec. Elle a également pris au retraité des bijoux de famille, des montres, des pièces de monnaie anciennes et un lingot d'or.
«Lorsque je suis sortie définitivement de l'hôpital et que j'ai vu les relevés bancaires, elle a disparu de ma vie sans laisser de traces. Elle a laissé la clé de la voiture dans la boîte aux lettres, a laissé ses affaires chez moi et je ne l'ai plus jamais revue», décrit le retraité. Il résume: «Au moment où j'étais le plus vulnérable, elle m'a volé sans pitié.»
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«J'ai perdu confiance en les femmes»
Seulement voilà: le tribunal n'a pas été convaincu de la culpabilité de la femme. Il n'est pas exclu qu'il lui ait donné lui-même la carte bancaire et le code PIN dans un moment de délire fiévreux à l'hôpital, a conclu le juge.
«Mais c'était clairement du vol!», estime Hans-Bernd Breuer. Une de ses compatriotes, juge à Berlin, a secoué la tête devant toute cette affaire. Personne en Allemagne ne comprend qu'il ait fallu cinq ans pour arriver au procès.
Hans-Bernd Breuer veut à présent tout simplement tirer un trait sur cette histoire. «J'ai malheureusement perdu confiance en les femmes», se plaint-il. La principale intéressée n'a pas pu être jointe par Blick en vue d'une prise de position.