En Suisse, l'ecstasy et les champignons magiques tombent sous le coup de la loi sur les stupéfiants et sont donc des drogues illégales. Mais depuis dix ans, les médecins peuvent les administrer en Suisse dans des cas exceptionnels. Les drogues festives comme le LSD et la MDMA, normalement interdites, peuvent être consommées à des fins thérapeutiques avec une autorisation régulée de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Depuis plusieurs années, la psilocybine, un ingrédient psychédélique, est considérée comme une sorte de remède miracle. Cette substance active se trouve dans de nombreux champignons et peut avoir un effet hallucinogène à fortes doses. La psilocybine est censée aider en cas de dépression, de dépendance, d'anxiété et de troubles obsessionnels compulsifs.
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Traitement avec séjour en clinique
Comme le montrent les chiffres de l'OFSP, les traitements à base de psychédéliques connaissent un véritable boom en Suisse ces dernières années. Alors qu'en 2016, douze exceptions au total ont été accordées, elles étaient plus de 500 l'année dernière, rapporte le «Tages-Anzeiger». Un nouveau record est attendu cette année.
Les experts expliquent cette tendance par le fait que la recherche a acquis ces dernières années davantage de connaissances sur les effets des champignons et autres drogues. Il est toutefois important de préciser qu'il existe aussi des études qui montrent des résultats décevants sur de tels succès thérapeutiques.
Aujourd'hui, dans notre pays, tout médecin peut en principe demander à la Confédération une autorisation exceptionnelle pour appliquer ces méthodes alternatives. Les cliniques psychiatriques universitaires de Bâle, par exemple, proposent une thérapie assistée par psychédéliques à base de psilocybine et de MDMA. Le traitement y est prévu pour les patients qui ont déjà suivi de nombreuses thérapies sans succès et est lié à un séjour hospitalier de cinq semaines en clinique.
Une nouvelle formation est exigée
A l'avenir, il pourrait toutefois y avoir des règles plus strictes concernant les personnes autorisées à administrer ces substances, rapporte le «Tages-Anzeiger». Une commission travaille à l'élaboration d'un nouveau certificat de capacité. A l'avenir, seules les personnes ayant suivi la formation correspondante pourront proposer des traitements à base de psychédéliques.
Ces thérapies aux champignons ou au LSD ne sont pas remboursées par l'assurance maladie. Soit les médecins qui les administrent les paient, soit les patients eux-mêmes.