Le géant bancaire suisse UBS a publié mercredi un bénéfice net bien meilleur qu'attendu pour le premier trimestre, en repli de 4% à 1,7 milliard de dollars, se montrant toutefois prudent pour les perspectives économiques, qualifiées de «particulièrement imprévisibles».
Le bénéfice avant impôts s'est en revanche contracté de 10% sur un an à 2,1 milliards de dollars, a indiqué mercredi UBS. En termes ajustés, le résultat avant impôts des activités clefs a cependant augmenté de 15%. Le rendement des capitaux propres dits durs (CET) s'est inscrite à 9,6% et à 11,3% en termes ajustés.
Les revenus ont quant à eux reculé de 1% à 12,56 milliards de dollars, ceux-ci se tassant aussi en termes ajustés à 11,9 milliards. Pour les activités clefs ils ont crû en termes ajustés de 6%. Les afflux nets de fonds ont atteint 32 milliards de dollars dans les activités globales de gestion de fortune et 7 milliards dans la gestion d'actifs.
La banque reste prudente
Alors qu'UBS revendique des progrès dans les efforts d'intégration des activités de Credit Suisse, les économies supplémentaires brutes se sont montées à 900 millions de dollars, portant leur montant total à 8,4 milliards, soit 65% de la somme attendue de 13 milliards. La performance s'est révélée supérieure aux attentes des analystes. Sondés par AWP, les experts avaient en moyenne anticipé un bénéfice net de 1,30 milliard de dollars, des revenus ajustés de 11,38 milliards et un bénéfice avant impôts de 1,75 milliard.
UBS fait preuve de prudence dans ses perspectives: «Les premières semaines d'avril ont été marquées par des changements rapides et importants des tarifs douaniers à l'échelle mondiale, par une augmentation du risque d'escalade et par une incertitude économique beaucoup plus élevée au niveau global, ce qui a entraîné une volatilité importante sur les marchés.» L'évolution économique est «extrêmement incertaine», a-t-elle ajouté, compte tenu de la multiplicité des scénarios possibles.
L'augmentation des tarifs douaniers représente un risque important pour la croissance et l'inflation, et les marchés continueront de réagir «de manière extrêmement sensible» à toute nouvelle évolution, ce qui devrait entraîner d'autres phases de volatilité accrue.