Dans quelque 70% des cas, les vols sont moins chers que les trajets en train. C'est qu'indique ce jeudi Greenpeace environnementale dans un communiqué. Seuls 23 trajets étaient moins chers en train, la moitié de celles-ci étaient pratiques pour les voyageurs.
Selon Greenpeace, les pays avec les plus grandes différences de prix entre l'avion et le train sont la Grande-Bretagne (un trajet par voie ferrée y est 4,04 fois plus cher), l'Espagne (3,86) et la Belgique (2,6). Les compagnies aériennes low-cost desservaient 79% de toutes les liaisons étudiées et chaque fois, les tarifs étaient presque toujours moins élevés que ceux des entreprises ferroviaires.
La différence de prix la plus flagrante est relevée sur le trajet Barcelone-Londres, qui coûte jusqu'à 384 euros (environ 369 francs) en train. C'est 30 fois plus que le billet d'avion à 12,99 euros.
En Suisse, le train était plus cher pour 70% des liaisons, même si le pays est bien desservi par le train et que c'est celui qui compte le moins de compagnies aériennes à bas prix, note Greenpeace.
Depuis la Suisse, certaines exceptions vers Vienne, Berlin et Paris
Prendre le train était en revanche plus avantageux à destination de Vienne et de Berlin. De même qu'entre Genève et Paris, grâce à huit TGV qui circulent quotidiennement, et ce malgré la concurrence d'Easyjet.
Pour d'autres trajets, la situation fluctuait suivant les conditions. Pour Zagreb, l'avion n'était moins cher que les jours où il y avait un vol direct à bas prix. Pour Zurich-Bruxelles, le train coûtait moins cher qu'un vol réservé longtemps à l'avance, mais plus qu'un vol réservé à court terme.
Vers une «taxe kérosène» pour soutenir le secteur ferroviaire?
Greenpeace demande une taxe sur le kérosène de 50 centimes par litre à l'échelle européenne, ce qui rapporterait des recettes annuelles de 46,2 milliards d'euros. En outre, l'exonération de la TVA pour les vols dans l'Union européenne devrait être supprimée, ce qui rapporterait 10 milliards d'euros.
Ces fonds devraient être alloués à l'infrastructure ferroviaire. De plus en plus de gens veulent voyager en train et renoncer aux vols, mais l'absence de taxe sur le kérosène et d'autres subventions nuisibles au climat pour l'industrie aérienne faussent les prix, selon l'organisation.
Greenpeace exige que le train et l'avion soient mis sur un pied d'égalité au niveau international, pour la protection du climat. Entre 2009 et 2019, les émissions de gaz à effet de serre dues au trafic aérien ont augmenté de 29% dans l'Union européenne, avance-t-elle.
(ATS)