Journée mondiale des tourbières
BirdLife Suisse inquiète de la disparition des marais

BirdLife Suisse alerte sur la disparition de 90% des marais en Suisse ces 200 dernières années à l'occasion ce dimanche de la «Journée mondiale des tourbières». Leur importance est capitale pour la biodiversité et le climat.
Publié: 02.06.2024 à 09:48 heures
Les marais, un écosystème précieux.
Photo: URS FLUEELER
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ATS Agence télégraphique suisse

Ecosystème précieux, les marais régressent fortement en Suisse: 90% d'entre eux ont disparu ces 200 dernières années, s'inquiète BirdLife Suisse à l'occasion dimanche de la «Journée mondiale des tourbières», désignée par l'«Initiative globale pour les tourbières». Les bas-marais et les hauts-marais ont été asséchés au fil des ans afin de pouvoir exploiter les surfaces à des fins sylvicoles et agricoles ou d’y installer des constructions.

Les surfaces restantes sont protégées par la loi. Mais ce statut n'empêche pas la dégradation de la qualité de nombreux sites, déplore l'organisation, qui pointe les drainages existants qui continuent à faire leur effet. Les tourbières sont privées d'eau. Elles sont aussi menacées par l'apport de substances nutritives provenant de l'agriculture et de la circulation via l'air. Cela entraîne un embroussaillement et une diminution de la biodiversité, observe l'organisation. La disparition et la dégradation des marais «sont dramatiques», car ces zones sont essentielles pour la biodiversité et le climat. De nombreuses espèces de plantes, d'animaux et de champignons spécialisées et souvent menacées ne vivent souvent que dans les marais, relève BirdLife.

Bien que les marais ne couvrent que 3 à 4% de la surface de la Terre, ils stockent environ un tiers du CO2 présent dans le sol. Les marais intacts continuent à stocker du CO2, tandis que les surfaces asséchées libèrent cette même substance dans l'atmosphère, accélérant ainsi le changement climatique, développe le communiqué. «Le plus important est de rétablir le régime hydrique des marais. Mais il manque jusqu'à présent la volonté politique et les ressources», critique le directeur de l'organisation Raffael Ayé.

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