Une histoire d’arroseur arrosé? Le mercredi 26 juillet, vers 17h40, un agent du Service du Stationnement de Genève a été pris en flagrant délit d’infraction à la Loi sur la circulation routière (LCR), a appris Blick. La scène s’est déroulée à la Route de Vessy, en direction du Pont d’Arve.
Sur la vidéo que Blick s’est procurée (ci-dessus), on peut en effet voir un employé de la Fondation des parkings — structure sous l’égide du canton de Genève — rouler sur le trottoir, sans casque. Le fait de rouler sur le trottoir est, par exemple, passible d’une amende (montant de la potentielle douloureuse: 40 francs).
En outre, la position de la main droite de l’agent laisse penser que ce dernier pourrait être en train de téléphoner. C’est également ce qu’affirment les deux auteurs de la vidéo à Blick. L’un d’eux commente: «Je n’en croyais pas mes yeux… Ces agents sont tout de même censés représenter les autorités... Ils se doivent d’être exemplaires, à mon sens.»
La Fondation des parkings mal à l’aise
La Fondation des parkings, qui gère le Service du Stationnement de Genève, est de fait rattachée au Canton. Créé sur décision du Conseil d’État il y a vingtaine d’années, le Service est une fondation de droit public. Il est aujourd’hui en charge de la totalité des parkings de la Ville de Genève — ainsi d’autres communes du Canton (Carouge et Satigny).
Confrontée à la présente vidéo, la porte-parole de la structure, Emmanuelle Merle, nous répond d’entrée de jeu que cette affaire est prise très au sérieux. Une «enquête interne» a été ouverte, indique la communicante. Plus que cela, «un entretien de service formel a eu lieu avec la personne concernée mercredi (ndlr: le 2 août), et la Fondation prendra toutes les mesures nécessaires pour qu’un tel comportement ne se reproduise pas.»
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Le téléphone contesté
Emmanuelle Merle confirme la plupart des faits relayés par nos deux sources. «A la fin d’un contrôle dans la zone concernée, l’agent a effectivement roulé sur le trottoir un ou deux mètres au ralenti, avant de se positionner sur la chaussée, de remettre son casque et s’engager sur la piste cyclable pour reprendre le cours de son service. Il indique n’avoir à aucun moment utilisé son téléphone portable.»
Quid des témoignages, de la position de la main et de l’objet noir, qui semble se dessiner vers l’oreille droite du cycliste? «Nous ne cherchons aucunement à minimiser ou cacher les faits, rétorque la porte-parole. Mais, en l’occurrence, la qualité de la courte vidéo ne permet pas d’affirmer que l’agent est en train d’utiliser son téléphone.» Le principal concerné aurait également insisté sur ce point, lors de son entretien avec la Fondation.