J-1 avant l'élection au Conseil fédéral
Selon des parlementaires, Daniel Jositsch pourrait accepter son élection

Albert Rösti et Eva Herzog sont considérés comme les grands favoris pour les sièges à repourvoir au Conseil fédéral. Mais à un jour de l'élection, tout n'est pas encore joué. Daniel Jositsch semble d'ailleurs ne pas avoir enterré ses ambitions. Contre l'avis du PS.
Publié: 06.12.2022 à 15:44 heures
1/10
Une déclaration explosive de Daniel Jositsch pourrait bouleverser l'élection de remplacement pour le siège du PS.
Photo: Keystone
Rudolf Studer Monachino, Patrick Tischhauser

Certains sont mécontents de l'exclusion des hommes du ticket électoral du parti socialiste au Conseil fédéral, et ils semblent nombreux. Des voix s'élèvent pour protester. Ce qui est bon pour Daniel Jositsch. Ce mercredi, lors du premier tour de scrutin pour la succession de la conseillère fédérale PS Simonetta Sommaruga, le Zurichois obtiendra probablement plusieurs dizaines de voix. Surtout mues par une volonté de protestation.

«Une nouvelle dynamique pourrait créer la surprise», avance mystérieusement un conseiller national. Encore plus tendu: selon des parlementaires, Daniel Jositsch crie qu'il n'a plus à respecter les règles du parti socialiste puisque son propre parti l'a exclu du jeu. Autrement dit, si le Zurichois était élu mercredi en tant que candidat sauvage, il l'accepterait sans problème.

S'en tenir aux bulletins officiels

Le jour de la Saint-Nicolas, les directions des partis pourraient menacer les députés s'ils inscrivaient Daniel Jositsch sur leur bulletin de vote. Tous ont en effet promis de s'en tenir aux noms officiels.

De nombreux libéraux-radicaux, centristes et membres des Vert'libéraux n'ont pas encore fait leur choix. Ils attendent que les deux candidates du PS, Eva Herzog et Elisabeth Baume-Schneider, se présentent chez eux lors des auditions pour faire leur choix. Les prétendants UDC Albert Rösti et Hans-Ueli Vogt se présenteront eux aussi devant le PS et les Verts, et également devant le Centre.

Les Bâlois à Berne

Dans le sprint final, chaque voix compte. L'affrontement entre les deux femmes socialistes promet lui aussi d'être serré. Lundi soir, la région bâloise a envoyé une délégation de choc au Palais fédéral pour plaider la cause d'Eva Herzog. Le président du gouvernement socialiste Beat Jans, le conseiller d'Etat du Centre Lukas Engelberger et l'ancien conseiller aux Etats socialiste de Bâle-Campagne Claude Janiak ont préparé un apéritif.

«Nous ne voulons rien laisser passer et montrer que toute la région de Bâle est derrière Eva Herzog, s'est enthousiasmé l'ex-conseiller national Beat Jans. Avec elle, la Suisse urbaine aurait une voix au Conseil fédéral!» Toute la région vibre avec elle, a-t-il assuré.

La température monte

Mais si la fièvre est montée, c'est principalement grâce à Elisabeth Baume-Schneider. L'éleveuse de moutons à nez noir n'a pas arrêté de marquer des points auprès des agriculteurs. Et le lobbying se fait aussi du côté de son canton. La Jurassienne était présente en personne dans la salle des pas perdus. Pendant qu'elle croquait vigoureusement dans une pomme, elle échangeait avec des conseillères nationales des Vert-e-s. Même si les pronostics vont majoritairement à Eva Herzog, certains pensent donc qu'Elisabeth Baume-Schneider a encore toutes ses chances.

Du côté de l'UDC, l'affaire semble toutefois bel et bien pliée. Albert Rösti s'est déjà fait apostropher par ses collègues de parti, qui l'ont salué en l'appelant vigoureusement «Monsieur le conseiller fédéral!» Son concurrent, Hans-Ueli Vogt, a toutefois également conduit des entretiens individuels ce lundi.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la