Intempéries à Lausanne
L'orage crucifie un hêtre pleureur vieux de 170 ans

Cet arbre trônait tel un phare au sommet du parc de l’Hermitage. Fragilisé depuis quelque temps, l'hêtre avait été désigné par la population comme l’un des plus beaux arbres de la ville. L’orage du 20 juin a fendu son tronc sans toutefois complètement le tuer...
Publié: 23.06.2021 à 17:58 heures
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Dernière mise à jour: 23.06.2021 à 18:03 heures
Vraisemblablement planté aux alentours de 1843, cet arbre a été jadis choisi par Charles-Juste Bugnion – un banquier qui a acheté le terrain de l'Hermitage – et son épouse Jeanne Bugnion-Chatelanat.
Photo: Ville de Lausanne
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Le majestueux parc de l’Hermitage ne sera plus jamais pareil. Jusqu’à il y a quelques jours, les curieux pouvaient y admirer l’un des arbres les plus étonnants de Lausanne. Un magnifique hêtre pleureur vieux de plus 170 ans, qui s’était peu à peu mué en une sorte de maison végétale sortie d’un conte de fées. Mais le terrible orage qui s’est abattu sur la Suisse romande dans la nuit de dimanche à lundi l’a fait vaciller. Son tronc est largement fendu, sa superbe profondément atteinte.

Vraisemblablement planté aux alentours de 1843, cet arbre a été jadis choisi par Charles-Juste Bugnion – un banquier qui avait acheté le terrain de l'Hermitage – et son épouse Jeanne Bugnion-Chatelanat, relate dans un communiqué la Ville de Lausanne. «Le Service des parcs et domaines suivait attentivement cet arbre vénérable abritant depuis plusieurs années une grosse cavité», indique-t-elle. Des champignons étaient par ailleurs progressivement apparus à son pied et des branches mortes s'étaient cassées récemment.

Compte tenu de cette situation précaire, un périmètre de sécurité avait été défini afin d'éviter le piétinement du sol à sa base et de protéger les badauds des ruptures de ses branches. Les intempéries ont finalement eu raison des faiblesses du joyau végétal, qui avait été désigné par la population lausannoise comme l’un des trente plus beaux arbres de la ville.

Une nouvelle existence

Avant la tempête, et comme pouvait l’observer le public, ses branches tombantes touchaient le sol et lui servaient de béquilles. Elles se sont affranchies de ce «pied-mère» en s'enracinant pour former de nouveaux arbres, appelés « marcottes ». «Ce faisant, l'arbre se survit à lui-même, perpétuant son existence», concluent tout en poésie les autorités de la capitale vaudoise.

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