André Wyss, CEO de l'industrie du bâtiment Implenia, plaide pour une réglementation moderne du secteur. «Il n’y a aucun moyen d’échapper à la construction de tunnels», affirme André Wyss samedi dans un entretien à l'hebdomadaire alémanique Schweiz am Wochenende. Selon lui, les solutions souterraines sont souvent les plus judicieuses dans les zones densément peuplées.
Et cela ne s’applique pas seulement aux projets de transport. Il cite des infrastructures énergétiques telles que les projets d'Implenia dans le chauffage urbain à Hambourg, l’approvisionnement de Berlin ou encore des centres de données qui peuvent également être construits sous terre.
Deux options
Pour répondre à la croissance de la population, il existe deux options, insiste André Wyss: s’étendre en largeur ou verticalement. Et de déplorer les nombreuses bases juridiques obsolètes en Suisse qui rendent difficile la construction vers le haut.
La Suisse a trop de réglementations, même si «ce n'est pas aussi grave qu’au sein de l’UE», estime le patron d'Implenia. Il cite l'exemple de la protection contre le bruit qui empêche la construction de logements dans de nombreux centres-villes.
André Wyss, qui quittera Implenia en mars prochain, sera élu au conseil d’administration des CFF lors de l’assemblée générale d’avril. Il est prévu qu'il succède à Monika Ribar à la présidence de l'organe de surveillance en 2026: «Le domaine du transport de passagers et de marchandises est encore nouveau pour moi, mais je suis très heureux de me familiariser avec celui-ci», déclare-t-il.
Conflits d'intérêts?
Les CFF attribuent régulièrement des mandats de construction dans le cadre d'appels d'offres. En tant qu'actuel patron d'Implenia, André Wyss est aussi actionnaire de l'entreprise. Interrogé sur d'éventuels conflits d'intérêts, il assure qu'il les traitera de «manière professionnelle et éthique» et se retirerait le cas échéant.
André Wyss affirme avoir l'intention de vendre à moyen terme toutes ses actions d’Implenia sans restriction dans le cadre d’un processus structuré. Il souligne qu'en tant qu'administrateur des CFF, il n'aura de toute façon aucune influence directe sur les appels d’offres.