Incapables d'éviter les obstacles
Les six coûteux drones israéliens de l'Armée suisse ont (encore) un problème

L'armée suisse fait face à un nouveau problème avec ses drones de reconnaissance d'origine israélienne, révèle la SRF. Incapables d'éviter les obstacles de manière autonome, leur mise en service pourrait être retardée jusqu'en 2029, soit dix ans plus tard que prévu.
Publié: 05.01.2025 à 13:34 heures
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Dernière mise à jour: 05.01.2025 à 13:43 heures
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Les drones Hermes 900 HFE, commandés par l'Armée suisse à l'entreprise d'armement israélienne Elbit en 2015, restent pour l'instant cloués au sol. Leur système d'évitement d'obstacles serait insuffisant.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

La commande date de 2015: six drones de reconnaissance Hermes 900 HFE de la firme israélienne Elbit, pour 300 millions de francs. Aujourd'hui, seuls quatre drones ont été livrés, après des retards et des couacs à répétition – alors qu'Armasuisse pensait pouvoir les utiliser fin 2023 déjà.

Mais la SRF dévoile ce vendredi 3 janvier un nouveau problème. Les engins militaires destinés à surveiller les frontières seraient incapables d'éviter les obstacles de manière autonome. Il faudrait à ces bijoux de technologie être assisté d'un autre avion ou d'un hélicoptère en vol, détaille le directeur de l'Office fédéral de l'armement, Urs Loher.

Affaire réglée... en 2029?

Le média alémanique a mis la main sur une lettre envoyée fin décembre à la Ministre de la Défense Viola Amherd par la délégation des finances du Parlement (Delfin). Celle-ci identifie «des risques importants en termes de faisabilité technique, d'autorisation et de coûts» dans le système qui permet aux drones ADS15 de détecter et d'éviter les obstacles.

Armasuisse espère que l'entreprise d'armement Ruag, que la Confédération mandate, saura trouver une solution à ce problème technique. De quoi rendre les drones opérationnels en 2029, soit une dizaine d'années après ce qui était attendu. De quoi énerver certains parlementaires et pousser la Delfin à vouloir intensifier sa surveillance du Département fédéral de la défense (DDPS).

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