Des chercheurs zurichois peuvent détecter plus tôt les intempéries grâce aux données GPS. Les orages et les fortes pluies ont en effet un impact sur la qualité du signal, montre une équipe de l'EPFZ dans une étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters.
Ces connaissances pourraient un jour non seulement rendre les prévisions météorologiques plus précises, mais aussi contribuer à la détection précoce d'événements météorologiques extrêmes, indique mercredi l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
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Révélation pendant des intempéries
Les chercheurs ont eu la puce à l'oreille après de fortes intempéries à Zurich en juillet 2021, lorsque les stations de mesure installées sur le toit de l'Institut de géodésie et de photogrammétrie sur le campus du Hönggerberg ont connu une panne dans l'analyse des données GPS.
«Nous n'avons pas pu expliquer pourquoi», a déclaré Matthias Aichinger-Rosenberger, auteur principal de l'étude, cité par l'université. Les analyses des données de cet orage, ainsi que d'un autre survenue le même été 2021, ont montré que de telles intempéries influençaient le rapport signal/bruit.
Pendant que les deux orages balayaient la station de mesure, ce rapport a diminué de manière significative. La qualité des signaux s'est donc nettement dégradée. Une fois les intempéries passées, le signal est revenu dans la plage normale, montrent les chercheurs dans leur étude.
Une grande nouveauté
Selon les scientifiques, il s'agit là d'une grande nouveauté: jusqu'à présent, on partait du principe que le GPS était un système indépendant des conditions météorologiques. Or, il s'est avéré que les données GPS étaient suffisamment sensibles pour détecter les perturbations atmosphériques.
Pour en faire un bon système de détection précoce, il faudrait toutefois disposer d'un réseau plus dense de stations de mesure, admettent les chercheurs. Cela permettrait de déterminer la direction exacte d'un orage et sa vitesse de déplacement. Selon les scientifiques, de telles informations seraient précieuses pour le trafic aérien.
C'est ce qu'ils veulent maintenant faire: outre l'affinement de la méthode, les scientifiques prévoient d'étendre leur travail de recherche à toute la Suisse et au niveau européen, et d'élargir leur réseau en conséquence, indique l'EPFZ.
(ATS)