Ils envisagent de tout abandonner
Les premiers stages découragent 34% des étudiants en médecine

La réalité du terrain rebute près de 34% des étudiants en médecine. C'est donc un tiers des jeunes médecins qui abandonnent après leurs premiers stages pratiques, notamment en raison des conditions de travail qu'ils découvrent.
Publié: 04.12.2023 à 11:39 heures
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Dernière mise à jour: 12.12.2023 à 11:54 heures
La réalité du métier ne confirme que 31% des jeunes médecins dans leur voie.
Photo: KEYSTONE

Trente-quatre pour cent des étudiants en médecine envisagent de tourner le dos à la profession de médecin après leurs premières expériences pratiques à l'hôpital. Ces doutes résultent principalement d'inquiétudes quant aux conditions de travail attendues.

L'intérêt pour la médecine reste auparavant constamment élevé pendant les études, révèle lundi la dernière enquête de l'Association Suisse des Etudiantes et Etudiants en Médecine (swimsa), à laquelle ont participé quelque 2300 étudiants.

Les étudiantes et étudiants choisissent ce cursus parce qu'ils souhaitent exercer une profession qui a du sens et est en contact direct avec les patients. Mais après le contact intensif avec la réalité du métier pendant l'année d'études à option, seuls 31% des personnes se sentent confirmées dans leur choix professionnel.

Contexte de pénurie de personnel

En revanche, pour 34% des étudiants, l'année de stages conduit désormais les futurs médecins à envisager sérieusement de renoncer à leur projet professionnel. Ces doutes résultent principalement d'inquiétudes quant aux conditions de travail attendues.

Une tendance inquiétante compte tenu du nombre déjà élevé de jeunes médecins qui quittent la profession et de la pénurie croissante de professionnels de la santé, relève la swimsa.

Respecter le droit du travail

Cette dernière émet plusieurs recommandations pour prévenir cet abandon prématuré. La première: le respect du droit du travail en vigueur et la réduction du temps de travail hebdomadaire effectif pour les médecins-assistants.

Les tâches non médicales doivent également être réduites, et le travail à temps partiel doit être possible. Enfin, la swimsa préconise de "donner la priorité à la numérisation et à l'harmonisation du système de santé suisse afin de surmonter les inefficacités du secteur".

(ATS)

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