Leur masseur malvoyant aurait eu les mains baladeuses. Le récit de deux anciennes patientes incrimine lourdement le Zurichois, lors de l’audience au tribunal.
L’une d’entre elles voulait faire soigner son mal de dos par le masseur l’année dernière. Au lieu de cela, selon l’acte d’accusation, René V. lui a expliqué qu’elle avait «trop d’eau dans les jambes». Il a alors exigé que sa cliente se déshabille. Pendant le massage, il l’a caressé au niveau des parties génitales, des seins et des fesses.
Des victimes traumatisées
Ces attouchements ont eu un «impact considérable» sur la santé mentale des victimes, ont déclaré leurs représentants devant le tribunal. «Elle sent encore ses mains sur son corps et a besoin de se laver.», a déclaré l’un d’entre eux.
Le quinquagénaire a nié les accusations. Il a seulement déplacé ses mains pour «sentir quelles parties du corps de ces clientes étaient chaudes ou froides». Tout contact avec les parties intimes n’a été qu’accidentel, selon ses dires.
Il n’avait pas le droit de pratiquer
Pire encore. L’accusé n’aurait pas dû être autorisé à masser. Il avait déjà reçu une interdiction de pratiquer il y a quelques années à la suite d’autres agressions.
En outre, la police a trouvé de la pédopornographie dans les affaires du Zurichois, en prison depuis février. René V., qui n’a plus que 5% de vision, affirme ne rien en savoir: «Je ne recherchais pas d’actes avec des enfants. J’ai du mal à voir.»
Le procureur de la République demande une peine de prison de deux ans pour le masseur ainsi qu’une mesure d’institutionnalisation. Selon le rapport psychiatrique, l’agresseur présente un risque élevé de récidive.
On ne sait pas encore quand la sentence sera prononcée.
* Le nom a été changé