Les locataires suisses peuvent respirer. Le taux d'intérêt de référence pour les loyers d'habitation reste une nouvelle fois inchangé. L'Office fédéral du logement (OFL) maintient le taux d'intérêt de référence hypothécaire à 1,75%, comme il l'a annoncé lundi dans un communiqué. La pause dans la hausse des loyers se poursuit donc.
L'année dernière, le taux d'intérêt de référence avait grimpé en deux étapes de 1,25 à 1,75%. Certains bailleurs en ont profité pour augmenter sensiblement les loyers, parfois de plus de 10%.
Les experts ne s'attendaient pas à une hausse du taux d'intérêt
Pour déterminer le taux de référence, l'OFL se base sur le taux d'intérêt moyen des créances hypothécaires suisses relevé chaque trimestre par les banques suisses. Selon l'OFL, ce taux est resté à 1,72%, soit au même niveau qu'au trimestre précédent.
Le taux d'intérêt de référence est toujours arrondi au quart de pour cent supérieur ou inférieur. L'écart par rapport à la valeur seuil suivante de 1,87% est donc encore très important. Ce n'est que lorsque cette valeur serait dépassée que la prochaine augmentation aurait lieu. D'un autre côté, une baisse n'interviendrait qu'à partir d'un taux moyen de 1,63%.
Les experts ne s'attendaient pas au préalable à une modification du taux d'intérêt de référence. En effet, les taux hypothécaires, sur la base desquels le taux de référence est calculé, ont récemment connu une détente en raison de la baisse des taux d'inflation et de la première réduction des taux d'intérêt par la Banque nationale.
Les bailleurs peuvent répercuter la hausse du taux d'intérêt de référence
Dans une étude récente, les experts de l'UBS sont même parvenus à la conclusion qu'il ne fallait pas s'attendre à une modification du taux d'intérêt de référence lors des prochaines évaluations en septembre et décembre prochains.
En principe, les bailleurs peuvent augmenter le loyer de 3,0% en cas de hausse du taux d'intérêt de référence de 0,25 point de pourcentage – dans la mesure où ils ont répercuté les baisses précédentes. En outre, ils peuvent répercuter 40% de l'inflation accumulée ainsi que les «augmentations générales des coûts».