Il perd gain de cause face à la justice
Ce Valaisan n'a plus le choix que d'accepter le concert de klaxons devant sa maison

Zvonko Kep a échoué dans sa plainte contre ses voisins qui klaxonnent. Le parquet autorise le klaxon dans l'étroite ruelle devant sa maison pour des raisons de sécurité. Kep s'estime victime d'une campagne de nuisance et envisage d'autres actions en justice.
Publié: 07.12.2024 à 20:02 heures
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Zvonko Kep est frustré après la décision de justice.
Photo: Martin Meul
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Martin Meul

C'est un revers cuisant pour Zvonko Kep, habitant de Hohtenn, en Valais. Le Ministère public valaisan a tranché: il est possible de klaxonner devant la maison du Valaisan. Plus le choix, cet homme de 63 ans doit désormais accepter le fait que ses voisins appuient régulièrement sur leur klaxon lorsqu'ils passent devant chez lui.

Une plainte déposée par Zvonko Kep contre l'une de ses voisines a été classée sans suite par le parquet. «C'est incroyablement frustrant», raconte l'homme à Blick, depuis son salon.

Des klaxons pour le chasser

L'appartement de Zvonko Kep et de sa compagne est situé dans une ruelle étroite, escarpée et sans visibilité. Et c'est justement par là que les autres villageois doivent passer pour se rendre chez eux. Ils klaxonnent alors fréquemment «pour des raisons de sécurité». Ils expliquent que cela permet d'éviter les accidents dans une ruelle souvent empruntée par les VTTistes.

Mais Zvonko Kep ne le voit pas du même oeil. Il se sent harcelé. «On veut tout simplement nous chasser du village. Ils veulent me faire partir en klaxonnant!», affirmait-il l'année dernière à Blick. Ce plâtrier de formation originaire d'Allemagne a sa propre théorie: «Peut-être qu'ils ne veulent tout simplement pas d'étrangers dans le village.»

Il est permis de klaxonner

Zvonko Kep n'en pouvait plus de tolérer ces nuisances sonores constantes. C'est pourquoi il a déposé plainte contre plusieurs de ses voisins. Le parquet vient de traiter l'une de ces plaintes et l'a rejetée. Le procureur compétent estime qu'à l'endroit en question, «il est tout à fait permis de klaxonner pour avertir le trafic venant en sens inverse». Si l'on klaxonne cinq à huit fois par jour, cela ne peut pas être considéré comme une nuisance sonore délibérée.

Zvonko Kep ne comprend pas cette décision. «On doit de toute façon rouler si lentement dans la ruelle que les klaxons sont inutiles», estime-t-il. Après la décision du Ministère public, il craint le pire. «C'est une invitation à klaxonner encore plus et à nous terroriser vraiment.»

Le sexagénaire continue toutefois d'espérer une solution et se montre toujours aussi combatif. Même s'il ne veut – et ne peut – pas aller plus loin en ce qui concerne la décision pour des raisons de coûts, il continuera à lutter contre les klaxons. «En cas de nécessité, je déposerai d'autres plaintes», promet Zvonko Kep.

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