Il faut conserver «l'ADN de la Suisse»
Le National souhaite se doter d'une stratégie de coopération internationale pour 2025-2028, malgré l'opposition de l'UDC

Berne débat d'un plan de coopération internationale de 11,27 milliards pour 2025-2028. Malgré l'opposition de l'UDC, le National entre en matière, soulignant l'importance de cette stratégie pour la diplomatie et les intérêts suisses.
Publié: 05.12.2024 à 12:52 heures
Le National a débattu jeudi de la stratégie de coopération internationale 2025-2028, en présence d'Ignazio Cassis (à droite).
Photo: ALESSANDRO DELLA VALLE
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ATS Agence télégraphique suisse

La Suisse doit se doter d'une stratégie de coopération internationale pour la période 2025-2028. Le National est entré en matière jeudi, par 126 voix contre 64, sur le projet du Conseil fédéral. Le débat se poursuit.

Le Conseil fédéral demande 11,27 milliards de francs pour les quatre ans, dont 1,5 milliard pour l'Ukraine et la région. Au vu de la situation financière tendue de la Confédération, le gouvernement a renoncé à demander les montants pour l'Ukraine en dehors de la stratégie, a expliqué le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis.

L'UDC seul contre tous

L'UDC ne voulait pas entrer en matière. Invoquant les finances fédérales et estimant que l'armée a besoin de plus de moyens, Monika Rüegger (UDC/OW) a lancé: «Arrêtons d'envoyer de l'argent à l'étranger et faisons-en plus pour notre propre population!»

L'UDC a fait cavalier seul. Les autres partis et le ministre ont tous soutenu la nécessité d'une telle stratégie: «rouage important» de la politique extérieure helvétique, «tradition humanitaire» ou encore «ADN de la Suisse».

Favoriser la diplomatie

«Cela ne sert à rien de se réfugier derrière nos frontières», a argué Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE). Il ne s'agit pas seulement d'aider les plus démunis, mais aussi d'utiliser «un outil diplomatique qui sert nos intérêts», a ajouté Céline Weber (PVL/VD). Son collègue de parti Beat Flach (AG) a estimé qu'il est question de faire de la Suisse un partenaire fiable, notamment économique.

La sécurité suisse dépend aussi de la stabilité de l'ordre international, selon Nicolas Walder (Vert-e-s/GE). Elisabeth Schneider-Schneiter (C/BL) a pour sa part mentionné qu'une aide sur place permet notamment de lutter contre la migration. Hans-Peter Portmann (PLR/ZH) a lui salué «la qualité et la durabilité des projets suisses, qui sont de première classe».

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